Imposer une manière un peu plus raisonnable de consommer des produits tech, en faisant mieux avec moins. Telle est la ligne de conduite des fondateurs de Back Market, start-up française du Next 40 qui vient de lever 110 millions d'euros auprès de fonds d'investissement.
Place de marché dédiée aux smartphones et autres produits électroniques reconditionnés, Back Market fait partie du Next 40, liste des 40 jeunes entreprises françaises les plus prometteuses et pouvant devenir des leaders technologiques de rang mondial. Tout comme ManoMano il y a quelques semaines, place de marché pour le bricolage et le jardinage également inscrite au Next 40, Back Market a conclu il y a quelques jours une importante levée de fonds : 110 millions d'euros. Les souscripteurs de cette série B sont Goldman Sachs, Aglaé Ventures et Eurazeo.
En période de pandémie et de confinement, le créneau des produits reconditionnés séduit tant les télétravailleurs ou les personnes touchées par le chômage partiel que les investisseurs. D'autant plus que Back market a déjà réussi à se faire un nom aux Etats-Unis, désormais son 2ème marché après la France et devant le Royaume-Uni et l'Allemagne. Et son modèle de place de marché initiée en fin 2014 pour le rachat et la revente de smartphones qui constitue encore l'essentiel de son activité (70%) commence à s'étendre à d'autres produits électroniques notamment les aspirateurs (Dyson).
Saboter l'industrie du neuf
Sur leur blog les fondateurs de Back Market Thibaud Hug de Larauze, Vianney Vaute et Quentin Le Brouster (photo ci-dessus) partagent leur enthousiasme :
« On prévoyait déjà d’être montés sur des ressorts au moment de se déconfiner, mais là ça risque de se transformer en concours de Monster Truck au bureau : Back Market vient de lever 110 millions d’euros auprès de trois fonds d’investissement.
« A l’heure où on ne sait pas trop de quelle manière l’humanité va écrire la suite du XXIème siècle, cette somme supersonique devrait nous permettre d’accélérer encore dans notre quête originelle : imposer une manière un peu plus raisonnable de consommer des produits tech, en faisant mieux avec moins. »
Déjà présente dans 8 pays, la start-up veut doubler ses effectifs d'ici 2022 (actuellement 300 salariés) par l'internationalisation, avec une extension à la Pologne et la Suède dans un premier temps, et par le renforcement du contrôle qualité comme du support client.
La nouvelle punchline : « aller saboter l'industrie du neuf ». « On a encore beaucoup à faire pour rendre l’industrie du reconditionné plus performante, plus séduisante, plus exemplaire aussi. Tout ça demande pas mal d’enthousiasme (on en déborde), d’énergie (ça ne manque pas)… et des moyens financiers à la hauteur de notre ambition (on les a). Il ne reste donc plus qu’à se remettre… au travail ? »