Le jeune cabinet de conseil en gestion de crise cyber annonce lever 2 millions d'euros auprès de CyberK1. Avec cet argent frais, l'entreprise compte étoffer son équipe et devenir éditeur de logiciel. Alcyconie lancera en effet dans les prochains mois un outil SaaS dédié à la gestion de crise.
Alcyconie est né il y a quatre ans d'un constat fait par sa fondatrice, Stéphanie Ledoux : les crises d'origine cyber étaient abordées quasi-exclusivement sous un angle très technique, laissant sur le bord du chemin d'autres aspects pourtant essentiels, la communication ou encore la fraude. "Nous voulions pouvoir proposer un accompagnement non pas technique, mais sur le pilotage de crise, la communication interne et externe, les aspects juridiques et contractuels" nous explique sur le stand du cabinet de conseil Stéphanie Ledoux.
Ses clients sont principalement des grands comptes, des OIV, des collectivités et des établissements de santé, avec quelques ETI industrielles. Depuis sa création, le cabinet de conseils est intervenu sur une vingtaine de crises, de clients existants mais aussi de nouveaux clients, par l'intermédiaire ici du RSSI, là du CERT. Les deux tiers de son activité consistent en des exercices de gestion de crise.
Une solution logicielle en préparation
L'entreprise a annoncé ce matin avoir lever 2 millions d'euros auprès de CyberK1, le fonds d'investissement de la banque Klecha & Co, lancé officiellement à l'occasion de cette levée d'ailleurs. "Jusqu'à présent, Alcyconie était financé en fonds propres, mais il fallait qu'on puisse accélérer" indique Stéphanie Ledoux. Cet apport d'argent frais sera mis à profit pour recruter. L'équipe d'Alcyconie compte pour l'heure une douzaine de personnes, analystes, communicants, juristes et quelques spécialistes de la cyberdéfense et de l'audit.
En outre, la jeune pousse veut renforcer son développement international, "notamment en Europe", sachant qu'elle compte déjà des clients en Europe du Nord et aux Etats-Unis. Côté produit, Alcyconie prévoit de diversifier son offre d’exercices, d'autant que la demande explose : 60 simulations ont été effectuées en 2022, la société devrait en réaliser le double cette année.
Enfin, et surtout, la jeune pousse sise à Saint-Malo s'apprête à devenir éditeur de logiciel. Elle développe en effet une solution en mode SaaS dédiée à la gestion de crise, décrite par sa directrice générale comme une "bulle de confiance" permettant des échanges sécurisés, dissociée du SI du client afin de renouer la communication entre les acteurs de la crise et faciliter le pilotage. Actuellement en phase de test, cet outil devrait être lancé dans les prochains mois.