Si le CHSF n'a pas payé la rançon demandée par les pirates (de 1, 2, 5 ou 10 millions d'euros, selon les sources), l'attaque qui l'a paralysé fin août lui coûtera cher. En début de semaine, le président du conseil de surveillance de l'hôpital, Medhy Zeghouf, était interrogé sur France 5.
"J'ai écrit au ministre de la Santé pour faire face aux premiers coûts engendrés par cette attaque que nous chiffrons à un peu plus de deux millions d'euros" a-t-il expliqué. Cette somme, qui correspond aux frais engagés pour faire face à la cyberattaque, notamment en engageant une société spécialisée, doit être versée "cette semaine".
Un an pour tout reconstruire
A celle-ci, qui est engagée pour l'exercice 2022, il faudra ajouter selon le président du conseil de surveillance du CHSF 5 millions d'euros supplémentaires en 2023 pour "rebâtir entièrement l’ensemble de l’architecture informatique". Cet investissement était déjà prévu, mais à plus long terme. "Nous nous étions déjà engagés sur un plan de sept ans. Nous allons le mettre en place en un an" souligne Medhy Zeghouf.
Car il faudra au bas mot un an pour reconstruire le système informatique du centre hospitalier. "On n'imagine pas le nombre de logiciels qu'il faut pour faire tourner un hôpital comme celui-là" explique-t-il. "Nous estimons que qu'il va nous falloir toute l'année 2023 pour rebâtir entièrement notre architecture informatique".