Qualcomm moins intéressé par Intel, mais reste attentif

Selon des sources citées par Bloomberg, Qualcomm, qui envisageait un rachat partiel ou total d’Intel, a finalement freiné son intérêt face à la complexité du dossier. L’entreprise reste cependant ouverte à l’idée d’acquérir certaines activités spécifiques de son concurrent.

Qualcomm souffle le chaud et le froid sur une éventuelle acquisition d’Intel. D’après Bloomberg, l’entreprise de semi-conducteurs aurait récemment réévalué cette possibilité, jugeant le dossier trop complexe à ce stade. Malgré tout, Qualcomm n’exclut pas l’idée de racheter certaines branches d’Intel ou de rouvrir les discussions ultérieurement.

Pour rappel, en septembre dernier, The Wall Street Journal et Reuters avaient révélé que Qualcomm avait approché Intel en vue d’un rachat potentiel. Une opération qui, si elle avait abouti, aurait redessiné les contours du marché des semi-conducteurs, tout en attirant l’attention des régulateurs anti-trust, on en doute pas.

Intel, en pleine phase d’austérité

Longtemps leader dans la fabrication de semi-conducteurs, Intel a vu sa suprématie remise en cause par des acteurs comme TSMC et a raté plusieurs virages stratégiques majeurs, notamment celui de l’IA générative. À titre d’exemple, Intel avait refusé d’investir dans OpenAI.

Pour redresser la barre, Intel s’efforce de rationaliser ses activités en se recentrant sur la fabrication de puces. Ce repositionnement s’accompagne de mesures d’austérité drastiques. Après un deuxième trimestre 2024 difficile, l’entreprise a annoncé la suspension de ses dividendes et le licenciement de 15 % de ses effectifs. En parallèle, Intel a gelé plusieurs projets, notamment la construction d’usines en Allemagne et en Pologne.

Aux États-Unis, la situation est un peu moins morose grâce au soutien de l’administration Biden. Mardi, où Intel peut encore compter sur les largesses de l’administration Biden qui a annoncé mardi, avoir finalisé une subvention gouvernementale de 7,86 milliards de dollars dans le cadre du Chips Act destiné à stimuler la production nationale de semi-conducteurs. Ce montant reste cependant inférieur aux 8,5 milliards de dollars initialement prévus en mars.  Un ajustement qui pourrait refléter les difficultés actuelles d’Intel et des doutes sur sa capacité à respecter ses engagements, selon des sources citées par le New York Times.

Ces fonds viennent s’ajouter à un programme d’investissement de 90 milliards de dollars pour la construction d’usines en Arizona, au Nouveau-Mexique, dans l’Ohio et en Oregon. Par ailleurs, Intel a récemment signé un contrat de 3 milliards de dollars pour produire des puces destinées à l’industrie de la défense américaine.