Selon le Wall Street Journal, les deux géants qui peinent à performer sur un marché des réseaux d’entreprise toujours plus “IA dépendant”, seraient en discussion pour une opération d’un montant historique.
Celle-ci, pas grand monde ne l'avait vu venir. HPE s'apprêterait à débourser près de 13 milliards de dollars pour racheter Juniper Network. C’est le Wall Street Journal, citant des sources proches du dossier qui a dévoilé l’information dans la nuit. Après Aruba en 2015, ce serait le deuxième grand acteur américain du réseau qui passerait dans le giron d’HPE en moins de 10 ans.
Cette fois-ci, ce serait les technologies d’IA, notamment la suite de services Mist AI d’Aruba, basée des algorithmes de machine learning pour optimiser l'expérience clients en matière d'accès sans fil, qui aurait poussé HPE à entrer en discussion avec ce dernier. Alors que l'intelligence artificielle commence à prendre une place prépondérante dans les services d’infrastructure, et notamment le réseau, HPE commence à accuser un peu de retard vis-à-vis de ses principaux concurrents dans le domaine, notamment Cisco. Le rachat de Juniper viendrait combler cette lacune.
Pour Juniper, la situation financière n'était par ailleurs pas reluisante non plus. En octobre dernier, la firme présentait des résultats globalement en baisse au titre du troisième trimestre de son année fiscale. Si ceux-ci n’avaient en soit rien de catastrophique, étant par ailleurs légèrement supérieurs aux attentes des analystes, ils témoignaient toutefois des difficultés de l’entreprise à performer sur un marché de plus en plus concurrentiel.
Cette opération, qui s’annonce déjà comme un des plus gros rachats de la tech depuis l’acquisition de Slack par Salesforce en 2020 pour plus de 20 milliards de dollars, permettrait aux deux entreprises de trouver les relais de croissances qui leurs font aujourd’hui défaut. En tout cas, les avis semblent plutôt partagés à la bourse. Si du côté de Juniper, le cours de l’action a bondi de 23% au moment de l’annonce, chez HPE les actionnaires ont semblé bien plus frileux, faisant reculer le cours de 8%. A l’heure où sont écrites ces lignes, les cours des deux sociétés étaient toutefois à la hausse.