Altice (SFR) est en négociation avec la banque Morgan Stanley pour céder 70 % de ses centres de données et espaces de bureaux dans le but de rembourser sa dette.
SFR, filiale d'Altice, exige 530 millions d'euros pour cette transaction, couvrant 70 % de ses 257 centres de données et espaces de bureaux dans le cadre d'un accord exclusif avec Morgan Stanley.
Les infrastructures et équipements passifs des datacenters seront transférés vers une nouvelle entité nommée UltraEdge, tandis que les serveurs et équipements actifs seront conservés chez SFR. UltraEdge sera détenue à 70 % par la banque américaine, valorisée à environ 764 millions d'euros, avec les 30 % restants revenant à Altice.
La maison mère de SFR prévoit de conclure cet accord d'ici le premier semestre 2024 avec UltraEdge, ce qui devrait lui permettre de générer 175 millions d'euros de recettes sur les sept prochaines années.
SFR sur la sellette ?
Via cette opération, Altice cherche à alléger sa dette de 60 milliards d'euros pour rassurer ses partenaires. Patrick Drahi en a fait une « priorité absolue », notamment en raison du scandale de corruption au Portugal impliquant Armando Pereira, son plus proche collaborateur et cofondateur d'Altice.
Dans ce contexte, l'entreprise souhaite montrer sa bonne foi, mais étant donné le montant de la dette, il est probable qu'elle se sépare d'autres actifs. Altice a mandaté plusieurs banques d'affaires pour évaluer ses actifs en Europe et déterminer ce qui peut être vendu. Selon La Tribune, l'entreprise aurait discuté avec Free et Bouygues Telecom d'un éventuel rapprochement avec SFR.