Selon des informations du Financial Times, Microsoft et Apple font pression pour que leurs produits respectif, Bing et iMessage, soient exclus de la liste de plateformes soumises au Digital market Act (DMA). Ce projet de réglementation portée par l’Union européenne vise à renforcer la concurrence et la sécurité des utilisateurs dans le domaine du numérique.
Après Amazon ou encore Zalando versus le Digital Service Act (DSA), c’est au tour de Microsoft et Apple de mener bataille contre le Digital Market Act (DMA) cette fois. Ce texte vise à renforcer les règles de la concurrence et de sécurité des utilisateurs au sein de l’Union européenne. Selon des informations du Financial Times relayées par nos confrères de Phonandroid, les deux géants s’opposent à ce que leurs services, Bing pour Microsoft et l’application iMessage pour Apple, soient soumises au texte dans le futur.
Une liste de GateKeepers déjà publiée
A l’instar d’Amazon et de Zalando dans le cadre du DSA, Microsoft et Apple estiment que leurs services n’atteignent pas la barre fatidique des 45 millions d’utilisateurs mensuels. Ils estiment donc ne pas soumis aux obligations du DMA. Microsoft devrait avancer comme principal argument que Bing, le moteur de recherche par défaut de Windows, ne représente que 3% des parts de marché. La firme de Mountain View avance que sa plateforme serait ainsi désavantagée par rapport à la concurrence si elle était soumise au DMA, puisque son moteur de recherche devrait proposer un accès aux outils concurrents, comme Google, leader incontesté du secteur.
Du côté de la marque à la pomme, si le nombre réel d’utilisateurs d’iMessage n’est pas connu, des estimations chiffrent à 1 milliard le nombre d’iPhones actifs dans le monde. Il est donc tout à fait possible qu’iMessage dépasse effectivement les 45 millions d’utilisateurs sur le vieux continent. Si cela se confirmait, iMessage devrait par exemple être capable d’interagir avec des solutions de messagerie concurrentes.
La Commission européenne a dévoilé 6 septembre 2023, la liste des premiers services concernés par le DMA. A partir de cette date, les six entreprises cataloguées comme Gatekeeper (contrôleur d’accès) disposeront de six mois pour se mettre en conformité. Des enquêtes doivent « examiner les observations de Microsoft et d'Apple faisant valoir que, bien qu'ils atteignent les seuils, certains de leurs services de plateforme essentiels ne sauraient être considérés comme des points d’accès : Microsoft: Bing, Edge et Microsoft Advertising , Apple: iMessage », a détaillé la Commission dans un communiqué de presse.