Depuis le début de l’année, Amazon a déjà prévu de supprimer quelques 27 000 postes afin de faire face à une « économie incertaine ».
Les jours se suivent et se ressemblent chez les géants du web. Alors que Meta vient tout juste d’annoncer un nouveau plan de licenciement, c’est au tour d’Amazon de faire part d'une seconde vague de suppression de postes.
Lundi 20 mars, le géant de la vente en ligne a annoncé 9000 nouveaux départs. Et ce, moins de deux mois après l’annonce d’un plan social concernant 18 000 salariés des divisions Amazon Stores et des équipes PXT (People, Experience, and Technology) du groupe. Cette fois ce sont AWS, les activités publicitaires du groupe, Twitch et les ressources humaines qui sont touchées.
Comme beaucoup d’autres dans le secteur du numérique, le groupe a musclé ses effectifs suite à la pandémie de covid 19, les confinements et le télétravail, qui a notamment porté ses activités de e-commerce et de loisirs comme PrimeVideo et Twitch. Rien qu’entre fin 2019 et fin 2022, Amazon a embauché 700.000 personnes. L’entreprise elle, compte 1,5 millions d’employés.
Rationalisation des coûts
Depuis, entre inflation, hausse des taux d’intérêts, guerre en Ukraine… l’heure n’est plus à la fête. Le géant de la vente en ligne a enregistré une chute de 98% de son bénéfice net au quatrième trimestre 2022. Et comme en janvier dernier, c’est l’incertitude économique qui est avancée par la direction afin de justifier ce nouveau plan de licenciement. « Compte tenu de l'économie incertaine dans laquelle nous résidons et de l'incertitude qui existe dans un avenir proche, nous avons choisi d'être plus rationalisés dans nos coûts et nos effectifs. », écrit Andy Jassy, le PDG d’Amazon, dans un mémo envoyé aux salariés.
Les suppressions de postes s’enchaînent dans la tech américaine. La maison mère de Facebook Meta, a annoncé en novembre 2022 la suppression de 11 000 postes, puis un nouveau plan de licenciement touchant 10 000 salariés à la mi-mars. Le réseau social Twitter, racheté en octobre par Elon Musk, s’est quant à lui séparé de plus de la moitié de ses employés. Le groupe spécialisé dans les solutions de gestion Cloud, Saleforce, a annoncé le licenciement de 10% de ses effectifs. Google, lui, a renvoyé 12 000 de ses collaborateurs.