Plusieurs organisations font état de leur inquiétude contre les coupes budgétaires opérées par le gouvernement sur certains programmes d’infrastructures, en particulier le plan Très Haut Débit.
Ainsi Infranum s’indigne des coupes sans concertations sur le programme Très Haut Débit. Les 96 millions de crédit d’engagement sont amputés de quasiment 38 millions, soit environ 40% de ce qui était prévu. Pire encore, 117 millions de crédits de paiement se retrouvent annulés selon l’organisation. Infranum dénonce l’irresponsabilité de cette décision unilatérale qui remet en cause les principes du plan.
Sans compter que le numérique va également subir les effets de la coupe drastique du fonds vert, politique la plus touchée avec 400 millions supprimés par rapport à l’augmentation de 500 millions d’euros initialement votée dans le projet de loi de finances 2024. Il faut y ajouter la diminution des aides dédiées aux centres de formation, en particulier concernant l’alternance alors que le secteur est en tension.
De plus six associations d’élus ont signé une lettre ouverte au gouvernement exprimant leur incompréhension sur ces coupes. Elles rappellent au Gouvernement que si les budgets doivent en effet être respectueux des grands équilibres, les collectivités locales ne peuvent en revanche pas servir de variable d’ajustement, au risque de pénaliser les plus fragiles et les moins desservis. Les associations demandent d’une part des précisions quant au détail de l’impact de la décision du 21 février 2024, d’autre part la tenue d’une réunion pour débattre sur les conséquences de cette décision unilatérale et sur les mesures compensatoires jugées indispensables.