IA

YouTube dit vouloir tirer profit de l’IA générative tout en préservant le copyright

La plateforme d’hébergement de vidéos a présenté ses grands principes concernant l’intelligence artificielle en partenariat avec l’industrie musicale. Sur le papier : la création d’un incubateur d’IA, la protection des droits d’auteurs et de la garantie de la sécurité.

YouTube et la musique, c’est une longue histoire d’amour parfois compliquée, marquée par les efforts des labels et des artistes pour protéger leurs droits d’auteurs. Trouver un équilibre entre créateurs et artistes n’a pas toujours été simple. Et voilà que les IA génératives débarquent, compliquant encore un peu plus l’équation. Ces derniers mois, de nombreux artistes ont exprimé leurs craintes quant à la question de la propriété intellectuelle avec l’avènement des grands modèles d’IA.

Un incubateur d’IA

C’est dans ce contexte que la filiale de Google et ses partenaires a dévoilé trois principes pour encadrer la musique générée par l’IA, améliorer l’expression créative de la musique, tout en protégeant les artistes et en leur garantissant une rémunération. « Nous travaillons désormais en étroite collaboration avec nos partenaires musicaux, dont Universal Music Group, pour développer un cadre d'IA qui nous aidera à atteindre nos objectifs communs », a indiqué la plateforme dans un communiqué.

Dans un premier temps, un incubateur d’IA va être créé. Il doit éclairer l'approche de la plateforme en matière d’IA, stimuler la créativité et résoudre des problèmes critiques à l’avenir. Les détails restent encore flous, mais YouTube travaillera en collaboration avec des artistes signés chez Universal Music Group comme Anitta, Rosanne Cash, Yo Gotti, entre autres.

Préserver la rémunération des artistes

En ce qui concerne la préservation de la rémunération des artistes, YouTube reconnaît les préoccupations exprimées par de nombreux artistes concernant la propriété intellectuelle à l’ère des grands modèles d’IA. Par le biais de son incubateur, YouTube dit souhaiter préserver les intérêts des titulaires de droits d’auteur. Avec l’arrivé des contenus générés par l’IA, la plateforme reconnaît qu’elle va devoir évoluer, comme elle l’a fait avec sa technologie de gestion des droits d’auteurs, Content ID, qui garantit que les auteurs et labels soient rémunérés pour l’utilisation de leurs contenus.

Le troisième concerne la sécurité. La plateforme annonce : « nous avons mis en place une organisation et des politiques de contenu de pointe en matière de confiance et de sécurité. Nous les adapterons pour relever les défis de l’IA. » Ce qui impliquera des investissements sur des technologies d’identification et de détection d’abus liés aux marques déposées aux droits d’auteur et à la désinformation, de spam, etc.

Pour l’heure, ces grands principes n’engagent par formellement YouTube. La plateforme a néanmoins indiqué qu’elle partagerait, dans les mois à venir, des informations sur des technologies spécifiques, les opportunités de monétisation et les politiques qu’elle développe.