Poursuivi par Twitter pour avoir mis fin à son rachat, le milliardaire espérait qu’aucun procès ne se tiendrait avant l’année prochaine. Mais la justice du Delaware en a décidé autrement et a donné raison au gazouilleur : le procès aura lieu dès octobre.
Dans l’affaire opposant Twitter à son ex-prétendant, une juge du Delaware a donné raison au premier. Le gazouilleur entend en effet contraindre Elon Musk à procéder à l’acquisition de la société, pour 44 milliards de dollars. Aller devant la justice ne dérange pas le milliardaire, mais celui-ci comptait repousser l’échéance à 2023.
Ce que refusent formellement les avocats de l’oiseau bleu, qui arguent que la période d’incertitude liée à ce non-rachat porte un « préjudice continu » à Twitter, en sus de la campagne de dénigrement lancée par Elon Musk à l’encontre de son ancienne cible. L’entreprise demandait donc la tenue du procès en septembre. Pour Twitter, les tentatives du milliardaire de repousser le procès relève du stratagème pour gagner du temps sur ses différentes dates butoirs, des dettes contractées pour ce rachat au milliard de dollars de pénalité en cas de rupture de l’accord.
Noyer le poisson
Du côté de la défense d’Elon Musk, on justifie cette demande d’un report par le besoin de vérifier le nombre de faux comptes sur la plateforme, raison pour laquelle l’entrepreneur explique avoir fait capoter l’acquisition. Il assure en effet que Twitter a, dans ses déclarations, sous-estimé le nombre de comptes spam sur sa plateforme et ne pas avoir communiqué aux équipes du patron de Tesla les données permettant de calculer leur nombre réel.
Un argument que la juge n’a pas entendu, celle-ci estimant qu’un report en février, comme le souhaitait Elon Musk, menaçait de causer un préjudice irréparable à Twitter. C’est donc un procès de cinq jours (Twitter en voulait quatre) qui s’ouvrira en octobre prochain.