« Nous avons adopté HTML5, CSS et JavaScript – tous des standards ouverts (…) qui permettent à Google et beaucoup d’autres de laisser les développeurs créer des graphismes, des typographies, des animations et autres sans utiliser un plug-in tiers sur un navigateur, comme Flash ». Cette phrase est tirée d’une lettre ouverte intitulée « Pensées sur Flash » et écrite en 2010 par Steve Jobs, qui déjà sentait le vent tourner : les appareils iOS n’avaient alors pas droit à Flash.
Sept ans plus tard, Adobe vient de faire l’annonce : la technologie Flash s’effacera en 2020 devant la montée en puissance des technologies comme HTML5, WebGL et WebAssembly qui « fournissent désormais de nombreuses capacités et fonctionnalités, démocratisées par les plugins, qui sont désormais des alternatives viables pour le contenu Web ».
Vive le Web !
Flash Player ne sera donc plus distribué, supporté ni maintenu à la fin de l’année 2020. Adobe explique qu’il travaille de concert avec ses partenaires, dont Apple, Facebook, Google, Microsoft et Mozilla, afin de planifier au mieux l’arrêt définitif et d’assurer la transition. Et il faudra effectivement un laps de temps pour que certaines industries s’adaptent, notamment dans le jeu vidéo ou l’éducation qui utilisent encore largement cette technologie.
C’est donc quoi qu’il en soit une page de l’Histoire d’Internet qui se tournera en 2020, même si Flash n’est désormais que peu représenté. Dans un mémo, Google souligne que seuls 17% des utilisateurs de Chrome visitent un site équipé de Flash chaque jour. Ce chiffre était de 80% il y a seulement trois ans. Devenu un vecteur d’attaques faciles ces dernières années, voici donc qui devrait par ailleurs ravir les spécialistes de la sécurité. L’ère des technologies Web peut donc vraiment commencer.