Fibre pro : Kosc signe un accord de très long terme avec Orange

Le consortium Kosc annonce la conclusion d’un contrat avec Orange qui lui permettra d’accéder aux infrastructures fibre d’Orange à l’échelle nationale et de lancer ses premières offres commerciales dès septembre. 

Créé fin 2015 suite au rachat du réseau Completel de Numéricable, Kosc Télécom représente semble-t-il (pour l’Arcep notamment) une alternative crédible pour un marché de gros réparti sur trois opérateurs au moins avec Orange et Altice. En avril dernier, certains opérateurs de l’association Alternative Telecom poussaient collectivement un coup de gueule et dénonçaient le monopole de l’opérateur historique sur le marché fibre entreprise. Kosc n’en faisait pas partie et pour cause, il vient d’annoncer la signature d’un contrat important avec Orange. 

« Kosc aura accès aux infrastructures fibre d’Orange à l’échelle nationale, ce qui permettra à l’opérateur wholesale de commercialiser ses propres offres Fibre dès la rentrée de septembre, pour des livraisons démarrant à partir du 1er janvier 2018 », écrit-il dans un communiqué. Le consortium (qui réunit les entreprises OVH, Cofip, Kapix, et Styx) a commencé ses offres de liens backbone en septembre 2016 et ses offres de collecte DSL et EFM en mars dernier. 

Le résultat de la pression de l'Arcep ?

La phase commerciale est donc lancée et devrait s’accélérer dans les mois à venir. Actuellement, son infrastructure couvre 180 agglomérations « de toutes tailles : de grandes métropoles, comme Paris ou Marseille, jusqu’à des villes comme La Rochelle ou Annecy », précise-t-il. 

Pour les entreprises c’est donc plutôt une bonne nouvelle puisque cela devrait rimer avec une nouvelle concurrence, donc des tarifs que l’on attend plus abordables en raccordement fibre, mais aussi avec un déploiement plus rapide. La pression exercée par l’Arcep sur Orange depuis plusieurs mois semble donc finir par payer : l’autorité avait en effet menacé de sévir si la situation n’évoluait pas. Pour l’opérateur historique, c’est donc une manière de conserver sa première place tout en répondant aux demandes de l’Arcep. Ce qui n’est pas du goût des opérateurs alternatifs qui auraient préféré une nouvelle régulation sur le marché de gros.