Les smartphones Wiko envoient des données en clair à l’étranger

Le fabricant de smartphones a été conduit à s'expliquer suite à la découverte que des applications sur ses mobiles envoient des données en clair à la maison mère chinoise. 

Mauvaise publicité pour Wiko : le développeur Elliott Anderson a cette fois-ci épinglé la marque franco-chinoise. En cause, la présence de deux applications baptisées ApeSaleTracker et ApeStsMonths qui ont été trouvées dans les téléphones. Installées par défaut, elles permettent d’envoyer « silencieusement des informations sur les utilisateurs à une tierce partie chinoise appelée Tinno via HTTP ou SMS sans leur consentement ». 

Face à cette situation qui égratigne son image, Wiko a réagi sur son site Web. Il reconnaît l’existence de l’application STS (Sales Tracking System) « dont la finalité est d’établir des statistiques de ventes ». Concrètement, les données collectées par le système STS sont des données « d’ordre technique, notamment le numéro IMEI, le numéro de série, le nom du modèle du téléphone, et la version du système d’exploitation Android. L’activation se fait au premier allumage, et chaque mois, exclusivement via une connexion Internet, et jamais par SMS. Aucune donnée relative à l’utilisateur, à l’utilisation du smartphone ou des applications n’est collectée », affirme-t-il encore. 

Par ailleurs, Wiko indique à certains confrères que l’application STS de Tinno sera supprimée sur ses modèles à venir. En revanche, le STS de Wiko persistera, avec des informations envoyées sur des serveurs en Europe. Toujours sur son site, le franco-chinois poursuit en expliquant qu’il prend les données personnelles au sérieux, et a « initié en 2017 un audit de l’ensemble de ses traitements de données personnelles ». Il a été mené par le cabinet spécialité CIL Consulting by TNP.