La dégringolade du cours de l’action Altice ne passe pas. Même si le titre a repris des couleurs hier, repassant au-delà des 8 euros, il est encore loin de sa valeur d’août dernier ; au-delà des 20 euros. Bien évidemment, le grand patron d’Altice Patrick Drahi avait tenté d’éteindre l’incendie évoquant récemment une « véritable stabilité financière ».
Mais le message ne rassure pas certains actionnaires qui vont déposer plainte contre le groupe Altice. Ils s’estiment victimes d’une manipulation et l’objet de la plainte en question sera la « diffusion d'informations fausses et trompeuses ». C’est l’avocat Frédéric-Karel Canoy qui les représente.
Le cours de l'action Altice à la bourse d'Amsterdam.
Les plaignants estiment aussi que le groupe a minoré sa dette sur la période 2015-2017 en affirmant « avoir un contrôle absolu sur cette dernière », souligne l’AFP. Tout ceci est bien entendu contesté par Altice, dont le porte-parole Arthur Dreyfuss explique qu’ « Altice est une entreprise cotée [...] qui publie, sous le contrôle des régulateurs et des autorités compétentes, tous les trois mois, toutes ses informations financières dans la plus grande transparence ».
Plus loin, il parle à son tour d’une manipulation, « une manœuvre malveillante de communication et une tentative de déstabilisation médiatique ». Pour Patrick Drahi, la situation actuelle n’est pas alarmante. « Notre dette est sécurisée à 85% à taux fixe et le premier remboursement majeur n'arrivera qu'en 2022 », expliquait-il à ses salariés récemment.