DriveScale est une entreprise récente créée en 2013 par Tom Lyon et Satya Nishtala, deux anciens cadres de Sun Microsystems et de Cisco. La jeune pousse propose une architecture software pour composer une infrastructure répondant aux besoins des tâches dans le Cloud par le biais du switch réseau.
DriveScale commence à faire parler d’elle dans la "vallée" du fait de sa technologie et de son board de conseillers qui réunit Scott McNealy, l’ancien CEO de Sun, James Gosling, un des créateurs de Java, Whit Diffie, un pionnier du chiffrement, et Amr Awadallah, fondateur et directeur technique de Cloudera. Du haut de ses 25 salariés, l’entreprise a réussi à lever 18 M$ (Foxconn est un des investisseurs), pour créer une architecture répondant aux charges nouvelles que nécessitent les environnements Cloud en composant la plate-forme hardware par le logiciel à travers le switch réseau, un exemple parfait du Software Defined Data Center cher à de nombreux acteurs aujourd’hui du marché de l’infrastructure informatique.
DriveScale se place sur un marché en croissance estimé à 5 milliards de dollars dans 5 ans autour des processus Big Data et des environnements en containers. La différence de l’éditeur est de proposer des architectures modulaires plus à même de répondre à ces nouveaux environnements que la classique virtualisation sur des machines virtuelles pour les exécuter. La solution de DriveScale a de plus le bon goût d’avoir des TCO beaucoup plus faibles et d’être moins chère que ses alternatives dans le Cloud en autorisant la consolidation des clusters, une meilleure utilisation des ressources, une plus grande réactivité au changement et de découpler les cycles d’évolution entre calcul et stockage.
Tom Lyon , CEO de DriveScale
Une solution « composable »
La solution de l’éditeur compose l’infrastructure hardware à la volée en combinant calcul et stockage nécessaire à la juste charge pour exécuter une application avec des performances équivalentes à des environnements « bare metal » et du stockage attaché directement (DAS, Direct Attached Storage) sans nécessiter de changements à l’application. De la même manière, l’environnement se redéploie en cas de changement pour s’adapter au plus juste.
La solution se compose d’un logiciel, DriveSCale Management System qui collecte les données, réalise la composition et la configuration des clusters, gère les contraintes et supervise le statut logique et physique des clusters. Les informations sont envoyées vers la console par des agents (placés sur des serveurs Linux pour l’instant) et qui peuvent être déployés automatiquement. L’ensemble est centralisé au travers d’un portail en Cloud pour l’administration des différents sites tout en gérant les mises à jour, la revue des logs, la documentation... L’ensemble des échanges se réalise par le switch réseau, appelé Adapter dans le vocabulaire de DriveScale, et les switchs « top of the rack » pour les éléments du cluster.
Le principal avantage de la solution est de combiner l’agilité du cloud et les performances du « bare metal » avec une administration simplifiée par logiciel pour des adaptations et des déploiements réellement dynamiques et en temps réel.