Il suffit désormais de prononcer le mot blockchain pour voir son cours en bourse atteindre des sommets. Kodak vient d’en faire l’expérience, lui qui lancera prochainement sa propre plateforme doublée d’une cryptomonnaie et d’une ICO.
Comment se sortir du marasme aujourd’hui ? Annoncer la création de sa propre monnaie virtuelle, avec blockchain et ICO en bonus. C’est exactement ce qu’a fait Kodak mardi, pour la plus grande joie des investisseurs. Le titre en bourse de l’expert en photographie a vu sa valeur quasiment triplée dans la journée.
Kodak a révélé qu’il travaillait depuis plusieurs mois avec Wenn Digital, décrit comme un expert en développement de blockchain propriétaire, en big data, droits d'auteur, reconnaissance d'image et systèmes de monétisation post-licence… Rien que ça. Avec l’aide de cette société couteau-suisse, Kodak a développé de KodakCoin, une monnaie virtuelle basée sur la photographie.
Plus concrètement, cette devise s’appuie sur la plateforme KodakOne, laquelle repose en grande partie sur la technologie blockchain. Celle-ci établit un registre permettant aux photographes de faire reconnaître leurs droits de propriété sur leurs œuvres, en les enregistrant sur la plateforme. C’est peu ou prou ce que propose le système de protection des droits d’auteurs du Français LegalStart.
Mais KodakOne comporte quelques options supplémentaires. Kodak explique qu’elle procède à une veille constante du Web à la recherche de réutilisation non-autorisée des photographies enregistrées par ses utilisateurs. « Lorsque l'utilisation non autorisée d'images est détectée, la plate-forme KodakOne peut gérer efficacement le processus post-licence afin de rémunérer les photographes » souligne Kodak.
Blockchain, mot à la mode et levier de croissance boursière
Et au cœur de l’économie de ce petit écosystème, le KodakCoin. La monnaie virtuelle servira au photographe à être payé au moment-même où il octroiera une licence d’exploitation pour une des ses œuvres. « Les photographes professionnels et amateurs pourront vendre leur travail en toute confiance sur la plateforme » explique l’entreprise, qui prévoit de financer ce lancement par une ICO débutant le 31 janvier.
« Pour beaucoup dans l'industrie de la technologie, blockchain et crypto-monnaie sont des mots à la mode mais pour les photographes qui ont longtemps eu du mal à contrôler leur travail et son utilisation, ces mots à la mode sont la clé pour résoudre ce qui semblait être un problème insoluble » commente Jeff Clarke, le PDG de Kodak. Et pour sa société la clé pour résoudre ses problèmes financiers suite à sa faillite de 2013 et mettre fin à la stagnation de sa croissance.