Le constructeur taïwanais tente de rebondir sur le marché des smartphones, un secteur où il n’affiche pas une forme olympienne. Et si son salut venait de la blockchain ? HTC annonce en effet Exodus, un terminal dédié à la blockchain et surtout un gros coup marketing.
Il semble que ces derniers temps, il suffise d’adjoindre le mot blockchain à une entreprise ou un produit pour que les investisseurs accourent. Kodak est à ce sujet un cas d’école : l’entreprise a vu la valeur de son action tripler après avoir annoncé une ICO et une cryptomonnaie. Serait-ce au tour de HTC de tenter ce coup marketing, alors qu'il est en grande difficulté sur le marché des terminaux mobiles ?
A l'instar de Sirin et de Huawei, le constructeur taïwanais développe en effet un smartphone dédié aux technologies blockchain. Baptisé Exodus, il embarque un portefeuille sécurisé de cryptoactifs ainsi qu’un conteneur hardware et logiciel embarqué destiné à supporter les cryptomonnaies et les applications décentralisées. Aux commandes de ce projet, HTC a placé Phil Chen, le créateur des casques de réalité virtuelle Vive.
Rien de très neuf
« Grâce à Exodus, nous sommes ravis de soutenir des protocoles sous-jacents tels que Bitcoin, Lightning Networks, Ethereum, Dfinity, etc. » explique-t-il à l’occasion d’une conférence dédiée aux blockchains. « Nous aimerions soutenir l'ensemble de l'écosystème de la blockchain, et, au cours des prochains mois, nous annoncerons de nombreux autres partenariats ». Aucune date de sortie n’a été dévoilée.
Reste à démontrer l’utilité d’un smartphone « blockchain ». HTC multiplie les promesses quant à la révolution que représentent les technologies de registres distribués sur les terminaux mobiles, mais qu’a donc l’Exodus à proposer ? Les différentes fonctionnalités annoncées peuvent être intégrées à n’importe quel smartphone à condition d’installer les applications nécessaires. En bref, si l’on ne remet pas en cause la bonne volonté affichée par HTC d’explorer ces technologies, l’annonce a tout d’un simple coup marketing.