Black Hand était une des plus importantes plateformes d’échanges de marchandises illicites en France, accessible uniquement via Tor. Celle-ci a été démantelée, le site fermé et son administratrice ainsi que deux modérateurs interpelés par la police française.
On était bien loin d’un Alphabay ou d’un Silk Road, mais Black Hand avait su creuser sa niche dans la foulée de la fermeture du second. Cette plateforme est née en 2015 sur ce que l’on appelle communément le « darkweb ». Très active en France, elle comptait 3000 inscrits et est décrite dans un communiqué comme un « forum » proposant à la vente « de nombreux produits et services illicites (stupéfiants, armes, faux papiers, données bancaires volées, etc.) ».
Le 12 juin, la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED) a opéré un coup de filet qui a permis la fermeture de la plateforme ainsi que l’interpellation à Montpellier de celle qui est désignée comme étant « la principale administratrice » du site, connue sous le pseudonyme Anouchka, ainsi que deux modérateurs de la plateforme. « Quatre suspects ont été déferrés ce vendredi devant les magistrats de la juridiction interrégionale spécialisée du Parquet de Lille » précise le communiqué du ministère de l’Action et des Comptes publics.
« Vaste opération »
« De nombreux matériels informatiques ont été découverts ainsi que plusieurs documents d’identité falsifiés » ajoute-t-il. Près de 4000 euros en liquide et l’équivalent d’environ 25 000 euros de cryptoactifs ont également été saisis. Les forces de l’ordre ont également eu accès au contenu du serveur de Black Hand et « procéder à la saisie massive des données ». C’est désormais OCLCTIC, la police spécialisée en cyber », qui prend le relais.