Après cinq années d’un règne incontesté, les supercalculateurs chinois perdent leur couronne. Le Sunway TaihuLight de Wuxi a cédé la première place du Top 500, mis à jour en juin, au tout nouveau Summit d’IBM. Et Big Blue occupe également la troisième marche du podium avec Sierra, provoquant le glissement de Tianhe-2A à la quatrième place.
Après 5 ans à jouer les Poulidor du Top 500, voici donc que les Etats-Unis reprennent la tête du classement des supercalculateurs les plus puissants. Le Summit, installé à l’Oak Ridge National Laboratory, établit un nouveau record (hors pic) à 122,3 pétaflops par seconde, devant le Sunway TaihuLight qui est resté à 93 pétaflops depuis sa mise en service il y a deux ans.
Le Tianhe-2A a quant à lui eu droit à une sérieuse mise à niveau avec le remplacement de ses vieux Xeon Phi par des coprocesseurs Matrix-2000. Sa puissance a quasiment doublé, de 33,9 pétaflops précédemment à désormais 61,4. Et ce pour une consommation énergétique qui n’a augmenté que de 4%. Mais cette amélioration n’a pas suffi à lui faire garder la troisième place. Le Sierra d’IBM affiche lui une puissance de calcul de 71,6 petaflops/seconde, soit le troisième calculateur le plus puissant au monde.
IBM inside
Les Summit et Sierra partagent une architecture similaire à base de processeurs IBM Power9 et de GPU Nvidia Tesla. Oak Ridge se vante d’ailleurs d’un supercalculateur spécifiquement taillé pour l’intelligence artificielle grâce aux puces Nvidia. Le premier compte 2,28 millions de cœurs et 2,8 pétaoctets de RAM, le second 1,57 million de cœurs et 1,38 pétaoctets de RAM.
Pour autant, si les Etats-Unis reprennent la tête du classement, c’est un tout autre son de cloche qui se fait entendre en ce qui concerne le classement global. Si la Chine reste en tête du nombre de supercalculateurs en service, avec 206 machines contre 202 auparavant, les Etats-Unis ont reculé, passant de 143 supercalculateurs dans le Top 500 à 124 dans sa dernière mise à jour.