S’il y en a bien un à qui profitent les déconvenues d’Uber, c’est bien Lyft. Le grand concurrent et numéro 2 du marché des VTC en Amérique du Nord vient de lever 600 millions de dollars, six mois après un tour de table à 1,5 milliard de dollars. Bientôt l’Europe ?
Uber est-il en train de se faire « uberiser » par Lyft ? Il en prend en tout cas le chemin. Alors que l’entreprise désormais dirigée par Dara Khosrowshahi tente de sortir de l’ère Kalanick mais reste empêtrée : vol massif de données en fin d’année dernière, suspension des tests de voiture autonome, chute de sa valorisation suite à l’entrée à son capital de Softbank, retrait du marché sud-est asiatique… le géant des VTC collectionne les casseroles.
Pendant ce temps, son concurrent et habituel numéro 2 du marché progresse. En avril 2017, elle lève 600 millions de dollars puis 1,5 milliard en octobre avec l’aide de Google, qui décidément ne peut pas saquer Uber. Déjà partenaire de Waymo sur le terrain de la voiture autonome, Lyft a signé un nouveau partenariat en mars, cette fois-ci avec Magna, un géant de l’automotive, au moment même où Uber suspendait ses programmes suite à un tragique accident.
Valorisation x2
Et voilà que Lyft effectue un nouveau tour de table, amassant 600 millions de dollars supplémentaires auprès de l’un de ses investisseurs historiques, Fidelity Investments, et de Senator Investment Group LP. Ce faisant, la valeur du service de VTC a doublé depuis avril 2017, à 15,1 milliards de dollars.
Dans son communiqué, Lyft n’explique pas ce qu’il compte faire de ces fonds. Il est fort probable que l’entreprise de VTC s’en serve pour se développer à l’international. Pour l’heure, elle n’est présente qu’en Amérique du Nord. Le Wall Street Journal lui prête des intentions de notre côté de l’Atlantique, ainsi qu’en Amérique Latine.