Les pratiques commerciales de certains opérateurs déplaisent à Orange. L’opérateur historique dénonce les prix cassés de certaines promotions sur la boucle cuivre, des ventes « à perte » qu’il aimerait bien faire interdire par la voie législative.
Stéphane Richard le martèle régulièrement sur les plateaux et dans les journaux : la guerre des prix, c’est mal. Sont visés ces vils concurrents qui ont recours à des promotions particulièrement agressives, sur le mobile comme sur le fixe. Avec des offres ADSL à perte, à l’instar de certaines campagnes de Free sur vente-privee.com.
C’est non seulement mauvais pour les affaires, assène souvent Orange, mais en plus ces promotions ont un impact négatif sur les investissements en fibre optique. A croire que la prophétie du patron de l’opérateur historique en 2016 sur la fin de la guerre des prix ne s’est pas réalisée… Et si le marché ne se régule pas de lui-même, la loi peut aider.
Orange manque d’Elan
Contexte rapporte qu’Orange a proposé d’intégrer un amendement dans le projet de loi PACTE (plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises), présenté le 18 juin en Conseil des ministres et porté par Bercy. L’opérateur historique demande à ce que soit interdite la vente de forfaits ADSL à perte.
En lieu et place, les tarifs planchers seront basés sur le tarif récurrent mensuel du dégroupage total sur le marché de gros, fixé par l’Arcep à 9,31 euros pour l’année 2018. Ce n’est pas la première fois qu’Orange tente de faire passer une disposition similaire. Il a déjà murmuré cet amendement aux députés dans le cadre de l’examen du projet de loi Elan. Sans succès : la proposition de l’opérateur est absente du texte adopté le 12 juin à l’Assemblée. Sans doute essaiera-t-il d’avoir l’oreille des sénateurs.