Un million de clients pour Iliad Italia

Au rythme de 20 000 nouveaux abonnés par jour, l’opérateur fait son nid dans la Botte. Iliad Italia s’est lancé fin mai en Italie et annonce compter un million de clients. Un tour de force pour celui qui a franchi les Alpes en septembre 2016.

Sans grande surprise, Iliad fait bouger le marché du mobile en Italie. Comme en France cinq ans plus tôt, la maison mère de Free a débarqué en Italie avec un forfait unique à prix cassé, 5,99 euros par mois donnant accès aux appels et SMS illimités et à 30 Go de data. « Cinq fois moins cher que Vodafone, trois fois moins que Telecom Italia, deux fois moins que Wind-Tre » vantait Benedetto Levi, le directeur général d’Iliad Italia.

 

La politique agressive en matière de tarification à vraisemblablement fait mouche puisque Iliad Italia revendique désormais, cinquante jours après son lancement, un million d’abonnés. Continuant sur sa lancée, il annonce que les 200 000 prochains abonnés bénéficieront eux aussi du même tarif. Les plus connaisseurs du sujet pourront rétorquer qu’à son lancement en France en 2012, Free enregistrait plus de 35 000 nouveaux abonnés chaque jour lors des dix premières semaines de son activité, contre 20 000 seulement en Italie.

Hannibal ou Napoléon ?

Mais il faut prendre en considération des contextes différents : le mobile aujourd’hui a bien changé en sept ans et la situation en Italie n’est pas la même qu’en France à l’époque. Et la Péninsule a un parfum de conquête pour l’opérateur. En effet Free fait les frais de son ralentissement sur le segment fixe en France, il y perd des abonnés et sa nouvelle box se fait cruellement attendre. De quoi inquiéter les investisseurs : l’entreprise de Xavier Niel a marqué le pas en bourse, perdant un tiers de sa valeur en un an.

L’Italie, elle, représente 14 milliards d’euros pour le seul marché mobile. Et ses trois concurrents, Wind-Tre, Telecom Italia et Vodafone, ne jouissent pas de la meilleure des réputations. La Botte représente un levier important de croissance pour notre trublion national, qui mise sur l’international et a racheté en 2016 une partie des actifs de 3 Italia et Wind au moment de leur fusion.