Le tout-puissant METI, ministère japonais de l’industrie, installe cette semaine un groupe de réflexion sur la voiture volante en conviant autour de la même table Boeing, Airbus et Uber…
Est-ce parce que les constructeurs automobiles locaux lui paraissent un peu trop prudents ? Le gouvernement japonais veut accélérer les développements autour de la voiture volante. Il vient d’annoncer la création d’un groupe de réflexion réunissant 21 entreprises et organisations dont Cartivator (filiale de Toyota), Japan Airlines, Yamato Holdings, ANA Holdings, NEC et même Boeing, Airbus et Uber. Une première réunion est prévue dès ce mercredi pour établir une première feuille de route. Le groupe devrait ensuite se réunir chaque mois. Il s’agirait en premier lieu d’établir le cadre légal pour faire admettre les véhicules volants comme un moyen de transport supplémentaire notamment pour désengorger le trafic urbain.
40 millions de dollars en 2019
Dans un communiqué le ministère de l’économie, du commerce et de l’industrie japonais, le tout-puissant METI, indique que « le gouvernement japonais fournira l’aide appropriée pour aider à concrétiser le concept de voitures volantes, en particulier pour élaborer la législation adaptée ». Le projet pourrait être doté de 40 millions de dollars dès 2019 afin d'accompagner les investissements dans ce secteur des entreprises privées. Le patron du METI Hiroshige Seko a déclaré récemment qu’il croyait que la voiture volante pouvait décongestionner le trafic tout en facilitant le transport dans les îles isolées de l’archipel ou dans les régions montagneuses en cas de catastrophe naturelle.
Le gouvernement français avait pris une petite longueur d’avance en annonçant être prêt à autoriser des expérimentations. Mais on attend la suite. A l’occasion du sommet Tech for Good en mai dernier à l’Élysée, Dara Khosrowshahi, patron de Uber, avait pourtant promis la création à Paris dès cet automne d’un centre de recherche dédié à la voiture volante et notamment à son projet Uber Elevate. 20 millions d’euros devraient lui être consacrés sur 5 ans avec en priorité des développements IA pour élaborer les futurs logiciels de gestion de l’occupation de l’espace aérien.
Une première pour Uber qui pour l’instant concentre ses efforts de R&D sur l’Amérique du Nord. Avec les déboires que l’on sait concernant l’expérimentation de la voiture autonome. Il a du coup suspendu ses essais et abandonné son projet de camion sans conducteur. Finalement, en milieu urbain dense, le premier taxi sans chauffeur sera peut-être volant !