L’information a été confirmée ce matin. Fabrice Brégier prend ses fonctions dès le 1er octobre. Les logiciels Big Data de Palantir sont utilisés dans la lutte anti-terroriste mais les autorités françaises cherchent à s’en affranchir.
© AFP/Fred Dufour
Jolie prise dans les filets de Palantir Technologies, une société américaine experte en analyse de données Big Data très proche du Pentagone. L’entreprise ne précise pas s’il s’agit pour Fabrice Brégier d’une responsabilité française ou européenne, indiquant seulement que ce recrutement s’inscrit « dans une stratégie globale définie à la suite de la participation d’Alex Karp, CEO de Palantir, au Tech Good Summit [au Palais de l’Élysée] en mai 2018 ».
La mission confiée à Fabrice Brégier sera de « contribuer à la croissance de l’écosystème « good tech » en France et développer des partenariats avec des organisations françaises qui partagent le goût pour l’innovation éthique et l’excellence technologique ».
Airbus, client de Palantir
Financée notamment par Peter Thiel, l’une des rares figures de Silicon Valley à soutenir ouvertement Donald Trump, Palantir entretient des liens étroits avec la CIA et le Pentagone sans parler de la NSA et du FBI.
Comme nous l’avons signalé il y a quelques jours, les autorités françaises via l’Anssi, la DGSI ou le ministère des Armées cherchent à trouver des solutions alternatives aux logiciels Palantir. Les services français de renseignement ont retenu Palantir en 2016 comme fournisseur de solutions Big Data. Le contrat de 10 millions d'euros ne doit se terminer qu'en 2021.
Le lobbying d’Alex Karp n’a donc pas porté ses fruits pour l’instant dans la sphère publique. Mais il reste les grandes entreprises comme Thales ou Safran. Quand à l’ancien employeur de Fabrice Brégier, Airbus, il est déjà client de Palantir lequel avait ouvert une antenne à Toulouse en 2016. Palantir indique avoir également un bureau à Paris. Son siège est à Palo Alto en Californie.