Alors qu’en début de semaine dernière les valeurs tech faisaient grise mine sur le NYSE, Anaplan a choisi de ne pas retarder son IPO. Vendredi, son patron Frank Calderoni a sonné la cloche de la place boursière newyorkaise : l’entreprise a levé 263 millions de dollars, avec un titre qui a grimpé de plus de 40%.
Anaplan n’a pas hésité à prendre des risques. Moins de deux mois après avoir recruté un nouveau directeur financier et alors que les valeurs technologiques étaient malmenées sur les marchés, l’entreprise spécialisée dans les solutions de planification a réalisé son introduction sur le New York Stock Exchange vendredi.
Emboîtant le pas de Dropbox, qui est coté depuis mars, ou encore de Pivotal en avril, Anaplan a connu une IPO couronnée de succès : l’action a grimpé de 17 à 24,30 dollars lors de cette première journée de cotation. L’entreprise a levé 263,5 millions de dollars, dans la fourchette haute de ses prévisions, et est désormais valorisée 3 milliards de dollars contre 1,7 milliard fin 2017.
Des pertes en dents de scie
Pour autant, Anaplan, tout comme Dropbox, n’est pas rentable. Ses pertes nettes jouent au yoyo, 54 millions en 2016, 40 millions l’année suivante et 47,6 millions cette année. Certes, son chiffre d’affaires augmente année après année et la jeune pousse compte un millier de clients, mais elle compte face à elle des mastodontes tels que Oracle, SAP ou encore Workday.