Déjà épinglé sur iOS par Apple, le géant des réseaux sociaux décide de faire profil bas sur Android. Facebook a retiré son application de VPN gourmande en données personnelles Onavo du Play Store et ne « recrute » plus de nouveaux « bêta testeurs » pour Facebook Research.
Les pratiques de Facebook quant aux données personnelles de ses utilisateurs lui valent polémiques en pagaille, menaces d’amendes records et autres ennuis. Fin janvier, Apple sonnait la charge contre une application de l’entreprise de Mark Zuckerberg. Onavo, application de VPN collectant les données personnelles de ses utilisateurs, avait été chassée d’iOS à l’été. Mais Facebook avait repris une grande partie de son code pour une autre application, Facebook Research. Exploitant les autorisations du Developer Enterprise Program, elle aurait dû être réservée à un usage interne, mais le réseau social ne se privait pas de la proposer au public, collectant ses données contre rémunération.
Il a été nécessaire qu’Apple tape du poing sur la table et désactive les certificats Developer Enterprise Program de Facebook pour que ce dernier fasse machine arrière et s’excuse d’avoir filouté la politique de confidentialité de la marque à la pomme. On apprend par le biais de TechCrunch que Mark Zuckerberg et son équipe ont décidé d’opter pour une approche plus volontariste sur Android. En effet, Onavo y était toujours disponible au téléchargement, et toujours aussi gourmande en données, tandis que Facebook Research était là encore proposé à des utilisateurs extérieurs à l’entreprise.
On ferme !
C’est de son propre chef, sans que personne ne l’ait vraisemblablement contraint (à moins qu’il s’agisse en réalité d’un point de négociation avec la FTC), que Facebook a retiré Onavo du Play Store. A terme, l’application sera définitivement fermée mais, en attendant, selon nos confrères, le géant va en retirer la partie collecte de données. Onavo ne sera alors plus qu’un VPN le temps que les utilisateurs trouvent une solution de remplacement.
Facebook Research, elle, n’est pas proposée sur le Play Store mais par le biais de boutiques applicatives alternatives. Il semble que Facebook cesse de recruter de nouveaux utilisateurs, sans toutefois fermer son programme, l’application étant pour l’heure toujours fonctionnelle. Par ce geste Facebook prouve-t-il qu’il a rompu avec ses anciennes tendances au flicage permanent de ses utilisateurs ? Ou bien craint-il simplement que Google ne lui réserve sur Android le même sort qu’Apple sur iOS ?