Après deux ans de vacance, le poste de US Chief Technology Officer, l’équivalent américain de notre secrétaire d’Etat au numérique, est enfin pourvu. Et c’est un proche de Peter Thiel, Michael Kratsios, qui a été nommé par Donald Trump, qui veut mettre le paquet sur la 5G et l’IA « made in USA ».
En 2009, Barack Obama créait le poste de US Chief Technology Officer, une fonction proche de celle d’un ministre au numérique, chargé de conseiller le président sur ces sujets et jouant un rôle transverse entre les différents ministères, veillant à la prise en compte des TIC dans les politiques publiques et impulsant au besoin les réformes dans ce domaine. Le poste fut occupé par Aneesh Chopra, informaticien et responsable du numérique pour l’Etat de Virginie, puis par l’entrepreneur Todd Park auquel succéda Megan Smith, VP chez Google.
Celle-ci a quitté la Maison Blanche en 2017. Depuis l’investiture de Donald Trump, la fonction est laissée vacante. Restait un CTO adjoint à l’ère Trump, en la personne de Michael J. K. Kratsios. La nomination de ce trentenaire en 2017, en remplacement d’Alexandrer Macgillivray, avait fait parler d’elle, beaucoup y voyant la main de Peter Thiel, rare soutien de Donald Trump dans la Silicon Valley. En effet, Michael Kratsios était le « chief of staff » de Thiel Capital et le CFO de Clarium Capital, un autre fonds appartenant à Peter Thiel.
Un CTO sur la 5G et l’IA
Le voici désormais propulsé US Chief Technology Officer, le Président ayant annoncé la semaine dernière son intention de le nommer à ce poste. Une décision qui a reçu un certain consensus, le démocrate Aneesh Chopra lui-même reconnaissant les qualités du futur CTO. Michael Kratsios est désormais en première ligne sur les deux sujets auxquels Mister President tient tant : la 5G et l’IA.
Surtout quand il s’agit de concurrencer la Chine dans ces domaines. Mais Michael Kratsios n’est pas un novice en la matière : il serait derrière le plan pour l’intelligence artificielle présenté en février par la Maison Blanche et ses six objectifs stratégiques, et s’est opposé à un projet fédéral de réseau 5G nationalisé.