Comme Slack, Uber, Lyft ou encore Palantir, Pinterest va entrer en bourse cette année. La plateforme a déposé son dossier d’introduction auprès de la Security Exchange Commission : on y apprend que l’entreprise, toujours déficitaire, résorbe peu à peu ses pertes, mais qu’elle se cherche de nouveaux relais de croissance.
Qu’on se le dise, Pinterest n’est pas Instagram. Mieux, Pinterest n’est pas un réseau social. L’entreprise se décrit comme « l'outil de productivité pour planifier vos rêves ». Une formulation étrange, sur laquelle la plateforme s’appuie pour se distinguer des autres. « La plupart des entreprises Internet grand public sont soit des utilitaires (recherche, commerce électronique), soit des médias (flux d'actualités, vidéo, réseaux sociaux). Pinterest n'est pas un canal multimédia pur, ni un utilitaire pur. C’est un utilitaire riche en médias ».
D’où le fait que, neuf ans après son lancement, l’entreprise ne revendique que 250 millions d’utilisateurs. Et encore… pas des utilisateurs quotidiens actifs. Mais, à la veille d’une IPO, Pinterest fait de sa différence un avantage comparatif. Car c’est bien d’une entrée sur le New York Stock Exchange qu’il est question ici : vendredi, l’entreprise américaine a déposé auprès de la SEC son dossier d’introduction.
De moins en moins de pertes
Recourant à la procédure spécifique aux entreprises émergentes, Pinterest n’a pas à livrer d’amples détails sur son IPO. On sait seulement que la plateforme mettra en circulation sur les marchés deux type de titres, les Series A avec un seul droit de vote et les Series B avec 20 droits de vote. On ignore le nombre d’actions émises, le prix de vente et le montant que Pinterest souhaite lever. Bloomberg table sur 1,5 milliard de dollars.
Dans son document d’introduction, on apprend que Pinterest, grâce à la publicité et à sa dimension e-commerce, a réalisé un chiffre d'affaires de 755,9 millions de dollars en 2018, un bond de 60% comparé au 472,9 millions réalisés l’année précédente. En outre, l’entreprise réduit ses pertes nettes, de 93 millions en 2017 à 39 millions en 2018.
Enfin, la plateforme prévoit d’accroître sa présence dans des secteurs tels que l'automobile, la technologie, les services financiers, les médias, le divertissement et les voyages, sur ses activités publicité et e-commerce. Les PME sont tout particulièrement dans le viseur de PME, qui compte élargir sa base d’annonceurs en dehors des Etats-Unis, principalement en Europe de l’Ouest.