Le NYSE a accueilli hier un nouveau venu : Slack. La plateforme collaborative avait opté pour une cotation directe, ne levant pas de fonds au passage. Mais ses investisseurs historiques ont fait une belle plus-value : le titre a ouvert 50% au-dessus de son prix de référence et a grimpé à près de 42 dollars à la mi-journée.
Depuis un peu plus d’un an Slack prépare son introduction en bourse. Mais l’étoile montante n’est pas passée par une classique IPO : c’est par le biais d’une cotation directe que Slack est arrivé sur le New York Stock Exchange. Cette méthode implique que Slack n’émet pas de nouvelles actions mais que ses investisseurs mettent en vente leurs parts existantes.
Ce faisant, Slack ne lève pas de nouveaux fonds. Mais l’entreprise n’en a guère besoin. Bien qu’elle ne soit toujours pas rentable, ses levées de fonds successives lui permettent de se reposer sur un confortable matelas de 800 millions de dollars en cash. A l’occasion de son dernier tour de table, l’an dernier, la valorisation de Slack était estimée à 7,1 milliards de dollars.
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En entrant en bourse hier, la plateforme collaborative a triplé ce montant. Alors que le NYSE avait établi un prix d’introduction à 26 dollars dans la nuit de mercredi, le titre Slack a ouvert à 38,5 dollars. A la mi journée, le titre frôlait les 42 dollars avant de se stabiliser à 38,9 dollars à la clôture. Les investisseurs historiques se frottent les mains.
Slack regroupe en un même lieu toutes vos transmissions avec vos collègues sur n’importe quel appareil, de n’importe où et à tout moment. Avec le recul, cela peut sembler simple et évident, mais beaucoup ont déjà essayé de le faire et ont échoué »
(Commentaire du fonds Kleiner Perkins)
Reste à suivre les fluctuations du cours dans les prochains mois. Spotify, qui avait lui aussi opté pour une cotation directe, connaît pour sa part une progression en dents de scie, tantôt frôlant les 200 dollars, tantôt chutant jusqu'à un peu plus de 100 dollars.