Alors que l’adblocker natif à Chrome doit être déployé à l’échelle mondiale lundi prochain, les ingénieurs de Google planchent sur une nouvelle fonctionnalité bloquant les pubs trop gourmandes en CPU et en bande passante.
En février 2018, Google lançait son bloqueur publicitaire natif à Chrome. Initialement réservé à l’Amérique du Nord et à l’Europe, celui-ci sera déployé mondialement la semaine prochaine. Rappelons que Mountain View n’entend pas faire la chasse à toutes les publicités, seulement à celles qui enfreignent les règles édictées par la Coalition for Better Ads. Est visée la réclame intrusive ou perturbant l’expérience de l’internaute.
Pop-ups, interstitiels sur mobile, vidéo en auto-play avec le son, bannières qui occultent le site avec un décompte sont quelques-uns des exemples cités de pubs intrusives. Sur Chrome, le blocage n’est pas immédiat et automatique. Un premier scan détermine si le site est conforme ou s’il se trouve quelques publicités violant les règles, ce qui vaut un « avertissement », voire beaucoup trop, cela entraînant un échec qui voit le blocage de tout contenu publicitaire sur la page dans les 30 jours. Soit un système bien plus complexe que les listes blanches des adblockers classiques.
C’est lourd la pub
Mais Google ne s’arrête pas en si bon chemin. 9to5google a repéré dans les commits de Chromium l’introduction à un stade précoce d’une nouvelle fonctionnalité. Baptisée « heavy ads », celle-ci va bloquer des publicités précises, à savoir les plus « gourmandes », celles utilisant trop des ressources du système. « Cette fonctionnalité empêche le chargement des annonces dont l’utilisation correspond à 0,1% de la bande passante, 0,1% de l’utilisation du processeur par minute et 0,1% du CPU total. Les chiffres actuels sont 4Mo de réseau et 60 secondes de processeur, mais peuvent être modifiés lorsque davantage de données seront disponibles » explique Google.
Quand une publicité se montre trop gourmande, « heavy ads » la remplace sur la page par une note informative et un bouton « Details » qui lorsque cliqué indique les raisons du remplacement de la publicité. On ne trouve guère plus d’informations sur cette fonctionnalité, notamment une éventuelle date d’implémentation dans Chrome.