Cela fait des années que l’on entend parler des prodiges des imprimantes 3D. Néanmoins, leur démocratisation auprès du grand public se fait attendre.
Il faut dire que les premiers modèles pour les particuliers étaient loin de tenir toutes leurs promesses. Entre les kits d’imprimantes 3D rudimentaires vendus quelques centaines d’euros et les machines à plus de 2 000 euros qui n’étaient pas forcément toujours très fiables et précises, autant dire que les premiers clients ont très vite déchanté. Les nouveaux modèles comme la Dremel DigiLab 3D45 pourraient bien commencer à changer la donne.
Les mensurations de la Dremel DigiLab 3D45 représentent grosso modo deux imprimantes photo grand public que l’on aurait superposées. Un encombrement important, mais qui reste tout de même assez raisonnable pour une imprimante 3D. Entièrement clos, l’appareil qui dispose d’une porte transparente sur le dessus et d’une seconde sur la façade pour accéder au plateau d’impression possède l’avantage de faire peu de bruit et de ne dégager aucune odeur. Ces larges ouvertures facilitent le nettoyage de l’appareil qui génère en revanche pas mal de poussière durant les impressions.
Petit écran tactile
Autre atout, et non des moindres, il intègre un petit écran tactile donnant accès à l’ensemble de ses fonctionnalités et réglages. Concrètement, il est possible de lancer une impression sans passer par un ordinateur grâce aux modèles préchargés en usine sur la mémoire de la machine. D’une taille de 4,5’’, l’écran permet d’effectuer de nombreux réglages pour ajuster le niveau du plateau (appelé aussi lit d’impression), configurer les caractéristiques du filament utilisé, etc.
En fonction de la spécificité du filament (détecté automatiquement via une puce RFID intégrée), la température de la buse peut grimper jusqu’à 280°C. Le plateau d’impression peut quant à lui monter à 100°C afin d’optimiser l’adhésion du modèle 3D. En verre trempé, le lit d’impression ne nécessite pas de ruban adhésif, mais juste une couche de colle en stick.
Compatible avec différents types de filaments (PLA, le Nylon et l’Eco-ABS), elle offre une qualité d’impression remarquable, y compris avec des modèles 3D aux formes complexes. Grâce au module WiFi et au logiciel maison DigiLab 3D Slicer, il est possible de lancer des impressions à distance, peaufiner chaque réglage, ou même visualiser leur déroulement à l’écran via la caméra HD intégrée dans l’imprimante.
Malheureusement, la qualité des images n’est pas vraiment au rendez-vous et la machinerie cache souvent une bonne partie de la pièce en cours d’impression. On regrette également que le fabricant ne fournisse pas le logiciel de modélisation Simplify3D (149 $) avec l’appareil et la complexité de la configuration WiFi.
Malgré ces petits défauts, la 3D45 est un produit vraiment pensé pour un usage grand public. Des compétences en modélisation 3D restent toutefois indispensables pour en profiter durablement. ❍
Drem DigiLab 3D45
• Mémoire interne : 8 Go
• Puce RFID intégrée pour détecter le type de filament utilisé
• Caméra HD intégrée pour surveiller les impressions 3D
• Plateau en verre amovible chauffé jusqu’à 100° C
• Buses en métal de 0,4 mm chauffées jusqu’à 280°C
• Compatibilité : filaments PLA, Eco-ABS, nylon, PETG, PLA dans différentes couleurs
• Accessoires fournis : outil de désobstruction, deux bâtons de colle, spatule
• Dimensions/poids : 254 × 152 × 170 mm/19,4 kg
• Prix : environ 1 600 € TTC (1 bobine de filament Eco-ABS noir et de nylon noir inclus)