Vague de licenciements chez Mozilla

Au moins 70 employés de la fondation seront remerciés prochainement. Mozilla traverse une période difficile, marquée par le retard à la livraison de nouveaux produits supposés générer des revenus supplémentaires pour la fondation.

En peine de CEO, sa présidente Mitchell Baker assurant l’intérim après le départ de Chris Beard, Mozilla s’apprête à licencier au moins 70 personnes, soit 6% de son effectif total. Dans un mail interne découvert par TechCrunch, la CEO temporaire explique que les plans de la fondation pour 2019 ont « sous-estimé le temps nécessaire à développer et livrer de nouveaux produits générateurs de revenus ».

En effet, sous la direction de Chris Beard, Mozilla a cherché à mieux monétiser ses produits, avant tout afin de s’émanciper de la tutelle financière de Google. Mais les essais en termes de publicité et de partenariat n’ont pas abouti à ce jour, tandis que la fameuse version premium, sur les rails depuis plus de six mois, se fait attendre. Et les quelques pistes données par Mozilla ne suscitent guère l’enthousiasme. En conséquence de quoi Mozilla a adopté pour 2020 une approche financière plus « conservatrice ».

La France touchée

« Nous avons dû rechercher des économies considérables dans Mozilla dans le cadre de notre processus de planification et de budgétisation 2020 » écrit-elle. Mais plutôt que de raboter les primes ou son fonds alloué à l’innovation, la fondation a choisi de réduire ses effectifs. Les fonctions affectées ne sont pas évoquées dans le mail interne, le sujet étant toujours en discussion.

Mais ce chiffre est susceptible de grossir, puisque le processus de consultation est toujours en cours en Grande-Bretagne et en France, afin de décider justement des fonctions exactes qui y seront supprimées.

Dans un communiqué, cette fois-ci public, publié plus tard hier, Mitchell Baker indique avoir pris cette décision à contre-cœur mais qu’elle se justifiait par la mission de Mozilla à « améliorer Internet ». « Nous faisons ces choix difficiles car la vie en ligne doit être meilleure qu'elle ne l'est aujourd'hui » ajoute la présidente de la fondation.