L’emblématique constructeur de voitures de sport certifie ses véhicules à la revente avec la blockchain de Salesforce. Celle-ci avait déjà servi à certifier une Lamborghini Aventador S comme étant une œuvre d’art.
Lamborghini porte une image d’innovation depuis sa création, en 1963, et cherche toujours à améliorer l’image de la marque auprès de ses clients tout en conservant la valeur des véhicules lors de la revente. Pour réimaginer le processus lors de la revente d’un véhicule, le plus souvent unique ou produit à un très faible nombre d’exemplaires, Lamborghini a choisi de rejoindre la chaîne de blocs de Salesforce.
Certifications et traçabilité
Les grandes marques de véhicules ne sont pas à l’abri des contrefaçons. Récemment au Brésil, une petite affaire familiale construisait des contrefaçons de Ferrari et de Lamborghini pour des prix défiant toute concurrence. Les deux constructeurs ont porté plainte. Huit véhicules à demi montés ont été saisis ainsi que des moules, des châssis et de la fibre. Devant un tel phénomène, le constructeur italien de Santa Agatha, près de Bologne, souhaite assurer par une certification sur la blockchain de Salesforce l’origine et la traçabilité des événements sur ses véhicules.
Lors d’une revente, la voiture passe entre 800 et 1 000 tests et examens pour certifier chaque pièce. Lors de cette inspection minutieuse, le constructeur doit entrer en contact avec de multiples parties prenantes : partenaires, réparateurs, maisons d’enchères, photographes, revendeurs concessionnaires et même des médias pour s’assurer de l’histoire complète du véhicule mis à la revente. Le suivi des événements sur le véhicule sur la chaîne de blocs de Salesforce va assurer l’acheteur contre toute contrefaçon et assurer la valeur du véhicule en mémorisant son histoire par une “ filiation ” entre les propriétaires.
Déjà l’été dernier, plus précisément en août, une Lamborghini Aventador S a été certifié par la blockchain de Salesforce lors de la Monterey Car Week dans le but de classer le véhicule en tant qu’œuvre d’art.
Une blockchain issue de l’Open Source
Si le résultat final est une blockchain tout à fait propriétaire, la solution s’appuie sur Hyperledger Sawtooth, un logiciel open source de registre distribué qui offre une architecture modulaire et flexible qui décorrèle le cœur du système du domaine applicatif ce qui permet de spécifier des règles applicatives sans se soucier de l’infrastructure sous-jacente. La solution supporte de plus de multiples algorithmes de consensus.
Les développements se font suivant des méthodes Low code/No Code pour créer la chaîne et ajouter des partenaires. Les mises à jour se font par clics ; la gouvernance s’opère par des déclarations des règles de partage et des permissions. Les opérations sont stockées et signées par chiffrement et des copies identiques sont conservées sur de multiples nœuds. Les changements ne sont possibles que si la chaîne peut vérifier le changement. Enfin, la solution s’intègre avec Customer 360, la plate-forme CRM de Salesforce et est compatible avec les applications développées sous Lightning. D’ailleurs l’interface de conception, Blockchain Builder, est très proche de l’interface de Lightning. Actuellement en Beta privée auprès de certains clients choisis, la solution va s’ouvrir à plus d’entreprises dans le courant de l’année 2020. Les prix de la solution n’ont pas été communiqués.