Journée de débats autour de ce thème entre autres lors de l’AI France Summit qui se tient aujourd’hui à Bercy.
A l’occasion de l’AI France Summit qu’il organise aujourd’hui à Bercy, Tech In France publie un memorandum au sujet du Livre Blanc de la Commission européenne sur l’IA (« une approche européenne axée sur l’excellence et la confiance », publié le 19 février dernier). Un événement un peu hors du temps alors que la plupart des grands rendez-vous professionnels sont annulés les uns après les autres (dernièrement le Gala DSI) pour cause de coronavirus et qu’en Chine les experts en algorithmie IA sont mobilisés pour accélérer détection et traitement (Cf Alibaba Damo Academy et Ping An)
5 directives déjà...
Pour l’association professionnelle réunissant 400 entreprises de l’industrie numérique l’urgence est ailleurs : influer sur le cadre d’une probable régulation. « L’IA est déjà encadrée par de nombreux textes européens ou nationaux qui s’appliquent pleinement, comme l’a d’ailleurs relevé la Commission européenne, tels que le RGPD, la directive relative à la sécurité générale de produits, la directive sur l’égalité de traitement entre les personnes sans distinction de race ou d’origine ethnique, la directive sur l’égalité de traitement en matière d’emploi et de travail ou encore la directive relative aux droits des consommateurs. »
Tech In France souligne le risque qu’une nouvelle régulation ne bride l’innovation et n’entame la compétitivité des acteurs européens sur la scène mondiale. L’association appelle la CE à se concentrer sur les points suivants :
► Définir plus précisément le périmètre éligible relevant de l’IA par rapport à celui de l’algorithmie en général. En effet, tout traitement de données, y compris massif, ne relève pas nécessairement du périmètre de l’IA.
► Relativiser l’évolutivité des algorithmes d’IA évoquée dans le livre blanc : les entreprises souhaitent ainsi relativiser la notion d’évolutivité permanente des algorithmes d’IA qui contribuerait à leur opacité, en soulignant qu’au moment de leur mise sur le marché, les technologies sont stabilisées.
► Se prémunir en matière de responsabilité contre la tentation d’essentialiser les algorithmes d’IA.
► Clarifier la définition des notions dans l’approche européenne retenue, fondée sur le risque, qui doit permettre de graduer la réponse règlementaire : la définition de « haut risque » et les critères à prendre en compte demeurent à ce stade encore assez flous, ce qui peut laisser craindre que la notion de « risque » soit de fait interprétée de manière très extensive.
Vera Jourova, vice-présidente de la Commission européenne en charge des Valeurs et de la transparence, devait intervenir lors d’un keynote à l’AI France Summit.
Le communiqué Tech In France à propos du Livre Blanc de la Commission européenne