Telle est la conclusion d’une enquête menée par le Syntec Numérique auprès de ses adhérents : 74,1% anticipent déjà une baisse de leur chiffre d’affaires prévisionnel sur le deuxième trimestre 2020, en moyenne de -22,9%. Est notamment mis en cause l’allongement des délais de paiement, bête noire du secteur.
Il y a peu Tech In France déplorait que ses membres, les éditeurs français de logiciels, étaient confrontés à des problèmes de trésorerie. L’association dénonçait notamment le fait que bon nombre de clients se faisaient prier quand il s’agissait de payer les factures. Des délais de paiement qui menaçaient jusqu’à l’existence de certaines petites structures, en manque de revenus.
Du côté du Syntec Numérique, on parvient aux mêmes conclusions. Le syndicat des entreprises du numérique a mené une enquête auprès de ses adhérents et, sur 166 répondants, 74,1% estiment que le chiffre d’affaires du deuxième trimestre 2020 sera à la baisse, à -22,9% en moyenne. Et le Syntec d’écrire que « cet impact très concret est renforcé par un allongement perçu des délais de paiement qui risque de renforcer les difficultés de trésorerie des plus petits acteurs ».
Recours massif au télétravail
Pire encore, au total ce sont « 46% des dirigeants qui expriment leur inquiétude quant à la pérennité de leur entreprise si la reprise de l’économie ne se fait pas à un rythme normal dans 3 mois ». Pour autant, l’enquête démontre que les entreprises interrogées n’envisagent pour la plupart pas un redémarrage au niveau pré-crise avant le dernier trimestre 2020, et encore... avec un étalement jusqu’au deuxième trimestre 2021. En d’autres termes, il faudra à certains un an pour résorber totalement les effets de l’épidémie.
Pour autant, le communiqué du Syntec se veut optimiste. 98% ont recours au télétravail, permettant le maintien en activité de 80% de leurs salariés, mais aussi au chômage partiel. « C’est une bonne nouvelle pour notre secteur et pour toute l’économie de constater que nos entreprises se mobilisent et s’organisent malgré les difficultés rencontrées » se réjouit Godefroy de Bentzmann, président de Syntec Numérique.