Le géant du e-commerce ne va pas rouvrir ses entrepôts dans l’Hexagone avant le weekend prochain. Enjoint par le tribunal de Nanterre mi-avril de restreindre ses activités, Amazon s’est vu refuser le chômage partiel par le ministère du Travail, puisque la fermeture des sites de l’entreprise relève d’une décision de justice et non d’une réduction de son activité.
Amazon a annoncé hier qu’il n’avait pas l’intention de rouvrir en France ses entrepôts. Une décision qui doit être discutée aujourd’hui lors de la réunion du CSE de l’entreprise. Depuis mi-avril, le géant du e-commerce a suspendu l’activité de ses sites logistiques dans l’Hexagone, suite à l’injonction du tribunal de Nanterre de restreindre ses activités à la livraison de biens essentiels.
L’entreprise de Jeff Bezos s’était insurgée contre le verdict, confirmé en appel, fustigeant la saisine de la justice par un syndicat et fermant dans la foulée ses entrepôts en France. S’il assure que les livraisons continueront d’être assurées depuis l’étranger et les salaires de ses salariés d’être payés, la situation semble se tendre.
Pas de chômage partiel
En effet, le ministère du Travail a confirmé hier une information selon laquelle il a reçu de la part d'Amazon une demande de chômage partiel pour six de ses sites. Une demande qui ne se justifiait pas, selon le ministère, puisque la fermeture des entrepôts de l’entreprise est la conséquence d’une décision de justice, et non pas d’un diminution de ses activités. Ce qui explique sans doute la décision d’Amazon de prolonger encore leur fermeture.
Dans un communiqué, le géant assure néanmoins que ses équipes « travaillent en permanence pour en évaluer les implications ». « Nous sommes en contact avec les autorités pour les tenir informées de la situation sur nos sites. Dans ce cadre, nous avons également sollicité l’application du dispositif d’activité partielle, comme ont pu en bénéficier d’autres entreprises » ajoute l’entreprise.