Un supercalculateur japonais prend la tête du HPC Top500

Si la concurrence est rude entre les USA et la Chine sur le terrain du HPC, le japon avec son supercalculateur Fugaku leur grille la première place du classement des supercalculateurs !

Fugaku, l’autre nom du Mont Fuji en japonais, prend la tête du classement des supercalculateurs dans le monde. La surprise vient surtout de son architecture ARM qui désormais gagne des parts de marché sur ce marché convoité.

Avec une puissance de 415 pétaflops, Fugaku relègue l’Américain Summit qui détenait la première place depuis 4 ans, a une honorable deuxième place ! Mais l'écart est significatif. La puissance de Fugaku est quasiment le double de celle de Summit. Il est développé par l’institut public de recherche Riken en partenariat avec le groupe informatique nippon Fujitsu. S’il est déjà opérationnel il n'utilisera sa pleine puissance que dans le courant de l’année prochaine. Il contribue actuellement à des recherches sur le Covid-19, notamment en modélisant la manière dont les gouttelettes issues de la respiration peuvent se disséminer dans un bureau ou un train bondé lorsque les fenêtres sont ouvertes. Il va servir aussi à la recherche de nouveaux médicaments, de nouvelles solutions énergétiques et industrielles, à la simulation de catastrophes naturelles ou encore à la recherche fondamentale sur l'univers, selon l'institut Riken.

ARM en pointe

Le supercalculateur s’appuie sur les puces A64FX (153 600 processeurs de ce type dans la machine sur la base du jeu d’instructions ARMv8-A SVE à 512 bits) à 48 cœurs de Fujitsu. Ce processeur est 100 % japonais et contribue grandement à rendre ce supercalculateur hyper efficace, voire le plus efficace dans le monde en termes énergétiques. Il délivre 16,9 gigaflops par watt consommé.

C’est la première fois qu’un ordinateur basé sur des processeurs ARM arrive en tête de liste. Il sera au final composé de 400 baies disposant chacune de 384 nœuds de calcul.

Au total, il y a 226 supercalculateurs chinois sur la liste, 114 d’Amérique et 30 du Japon. Les systèmes basés aux États-Unis contribuent aux performances les plus globales avec 644 pétaflops. Le classement constate de plus la montée des environnements s’appuyant sur les architectures ARM même si Intel domine encore largement dans le secteur.