Les services de livraisons de repas connaissent un boom sans précédent ces dernières années dont profitent de jeunes mais omniprésentes entreprises. Parmi elles, PostMates, pionnière du secteur mais en perte de vitesse, désormais rachetée par Uber pour 2,65 milliards de dollars.
La guerre des livreurs continue et, aux États-unis, Uber vient de marquer des points. En effet, l’entreprise plus connue pour ses VTC vient de mettre la main sur PostMates, une société née en 2011 et spécialisée dans les livraisons de repas et de produits de la grande distribution. Pour ce faire, Uber débourse 2,65 milliards de dollars. Le rachat a été confirmé hier dans un communiqué.
Pour Uber, il s’agit avant tout de regagner du terrain, aux États-Unis, sur DoorDash, le leader du marché. Sans toutefois absorber immédiatement PostMates, dont l’application sera maintenue “séparément, soutenue par un réseau de marchands et de livraison combiné plus efficace”. Par combiné, il faut entendre que des ponts seront bâtis entre Uber Eats et PostMates. Bastian Lehmann, le CEO de PostMates, resterait en poste, sans qu’il soit précisé cependant dans quelle mesure il sera subordonné à Pierre-Dimitri Gore-Coty, le patron d’Uber Eats.
La livraison, un secteur stratégique
Cela ferait quatre ans que les deux entreprises sont en pourparlers, à en croire Bloomberg. En 2019, PostMates aurait débuté la procédure en vue d’une IPO, sans toutefois aller au bout de la démarche. De son côté, Uber s’est cassé les dents la semaine dernière sur Grubhub, un autre spécialiste de la livraison, racheté 7,3 milliards de dollars par Just Eat. C’est pourquoi les discussions se sont accélérées avec PostMates, dont Bloomberg rapporte qu’il est en pourparlers avec Uber depuis quatre ans.
« Uber et Postmates partagent depuis longtemps la conviction que des plateformes comme la nôtre peuvent alimenter bien plus que la simple livraison de nourriture - elles peuvent être une partie extrêmement importante du commerce et des communautés locales, d'autant plus importantes lors de crises comme Covid-19 » se réjouit Dara Khosrowshah, le CEO d’Uber.