Il semble que le gouvernement français était sur le point de signer avec la société israélienne avant que le scandale n’éclate et que les négociations ne tombent à l’eau. On apprend au même moment que, outre Atlantique, Apple attaque NSO en justice.
Peut-être avons-nous eu beau jeu de nous indigner de l’espionnage, pratiqué au moyen de Pegasus, de journalistes, de fonctionnaires et d’associatifs français. En effet, la France a bien failli être cliente de NSO Group. Selon le Technology Review du MIT, le gouvernement français était en effet sur le point d’acheter le spyware auprès de la société israélienne.
Les négociations étaient même sur le point d’aboutir en juillet, ajoute les sources du MIT. Juste avant que le scandale éclate, quelques jours avant la date prévue de l’accord. Qui a finalement tourné court. Le ministère des Affaires étrangères a toutefois nié avoir tenté d’acquérir les outils de NSO Group.
La pomme attaque
Alors que le Technology Review révélait cette information, Apple passe à l’offensive contre la société israélienne. La marque à la pomme annonce avoir déposé une plainte contre NSO, fournissant de nouvelles informations sur la façon dont l’entreprise a infecté les appareils des utilisateurs d’Apple. La procédure exige réparation pour « les violations flagrantes de la législation fédérale et étatique des États-Unis ».
« Des acteurs parrainés par des Etat comme NSO Group dépensent des millions de dollars en technologies de surveillance sophistiquées sans responsabilité effective. Cela doit changer » assène Craig Federighi, vice-président senior de l'ingénierie logicielle d'Apple.
La plainte évoque l’exploit FORCEDENTRY utilisé par NSO pour s’introduire dans l'appareil Apple d'une victime et y installer Pegasus. Cupertino assure en outre que ses propres serveurs n’ont pas été compromis et que la vulnérabilité a été patché. L’entreprise de Tim Cook ajoute demander une « injonction permanente pour interdire à NSO Group d'utiliser tout logiciel, service ou appareil Apple ».