Interrogé par L’Informaticien, David Berenfus, organisateur du CyberShow Paris, est revenu sur le bilan de la première édition de cet événement parisien dédié à la cybersécurité des entreprises et sur ses ambitions pour l’édition de 2025, qui se tiendra les 29 et 30 janvier à l’Espace Champerret, à Paris. Au programme : moins de théorie, plus de pratique et d’opérationnel, et des rendez-vous d’affaires pour favoriser les rencontres entre porteurs de projets et entreprises capables d’y répondre.
Quel bilan tirez-vous de la première édition du CyberShow ?
David Berenfus : Lors de la première édition, l’ambition était de proposer un événement cyber ambitieux à Paris. Le pari a été réussi en termes de nombre d’exposants. En toute franchise, nous avons cependant manqué d’affluence. En continu, nous avons accueilli environ 1 800 visiteurs, avec un pic à 2 100, contre un objectif de 2 500. Cela dit, plusieurs impondérables ont joué. Malgré cela, nous sommes satisfaits, notamment des interventions lors des plénières, où des intervenants pertinents ont traité de sujets intéressants.
Cependant, les exposants nous ont exprimé le besoin d’ajouter des rendez-vous d’affaires, ce que nous avons pris en compte. Pour cette première édition, nous avions cherché à adopter une approche large pour attirer un maximum de monde. Mais pour cette seconde édition, nous assumons pleinement notre positionnement : il s’agit d’un événement cyber qui cherche à réunir l’ensemble de l’écosystème, tout en incluant des acteurs jusqu’ici peu adressés en cybersécurité. Cela inclut les entreprises concernées par la directive NIS 2, comme les PME et ETI, qui devront monter en compétences et trouver des outils adaptés. Nous avons donc conçu un programme 100 % opérationnel et orienté vers des solutions pratiques. Notre objectif est d’aller au-delà des concepts pour offrir des solutions concrètes et applicables immédiatement, afin de rendre les échanges aussi opérationnels que possible, que les chefs d’entreprise, DSI ou RSSI se disent : «Cet outil peut être immédiatement mis en place dans mon organisation, j'ai le budget...»
Quelle forme prendront ces rendez-vous d’affaires dans ce cadre ?
DB : Aujourd’hui, nous avons recensé plus de 100 projets, dont certains représentent des investissements de plusieurs centaines de milliers d’euros pour les plus grandes structures. L’idée est de réunir des entreprises ayant des besoins concrets et celles capables d’y répondre efficacement. Ce n’est pas un rendez-vous juste pour faire un rendez-vous. Parmi ces 100 projets, une vingtaine portent sur des accompagnements à long terme (sur 3 à 5 ans). Ces entreprises ne déploieront pas tout d’un coup : elles commenceront par un audit, suivront une mise en conformité, puis intégreront des outils comme un SOC (Security Operations Center).
Par ailleurs, nous organiserons un événement intermédiaire en juillet 2025 pour continuer à accompagner ces entreprises et faire le point sur leurs avancées.
Les plénières auront-elles aussi une orientation pratique et axée sur les projets ?
DB : Absolument. Nous avons défini quatre thématiques principales : la santé, les collectivités, l’industrie et la finance. Dans le secteur bancaire et financier, nous aborderons par exemple la cyberfraude et l’intelligence artificielle, avec un focus sur l’usurpation d’identité. Pour la santé, il sera question des CHU, des laboratoires et du programme CaRe (un plan d'actions qui vise à accélérer la mise à niveau des systèmes d'informations hospitaliers).
Quels sont vos objectifs de fréquentation pour cette seconde édition ?
DB : Nous sommes déjà bien partis, avec 2 000 inscrits à ce jour. Notre objectif est d’accueillir entre 2 500 et 3 000 participants en présentiel, les 29 et 30 janvier prochains.