Après une enquête révélant que désactiver la géolocalisation n’empêchait aucunement le suivi des déplacements, une plainte susceptible d’évoluer en class action a été déposée contre Google aux Etats-Unis.
Mi-août, des journalistes de l’agence AP assistés d’un chercheur de Princeton ont révélé que la désactivation de la géolocalisation dans Android ne désactivait en réalité pas totalement le tracking. L’article explique notamment que si Google n’a alors plus accès aux données de géolocalisation de l’utilisateur, d’autres applications le peuvent encore.
Mountain View s’est défendu en expliquant que ce suivi était indiqué aux utilisateurs… avant d’aller modifier en catimini sa page Support, précisant cette fois-ci que « ce paramètre n'affecte pas les autres services de localisation de votre appareil, tels Google Location Services and Find My Device. Certaines données de localisation peuvent être enregistrées dans le cadre de votre activité sur d'autres services, tels que Search et Maps ». Précédemment, la page indiquait que « quand l'historique des positions est désactivé, les lieux où vous vous rendez ne sont plus enregistrés ».
Toujours suivi
Cette clarification n’a pas empêché un Californien de saisir un tribunal fédéral. « Google a expressément indiqué aux utilisateurs de son système d'exploitation et des applications que l'activation de certains paramètres empêcherait le suivi de géo-localisation des utilisateurs. Cette allégation est fausse » accuse-t-il en s’appuyant sur l’article d’AP.
Le plaignant demande des dommages et intérêts, pour un montant non indiqué, ainsi que la qualification de sa plainte en recours collectif, de telle sorte que tous les utilisateurs américains d'iPhone (puisqu’il s’agit également des applications iOS de Google) ou d'Android ayant désactivé l'historique de localisation afin que leurs mouvements ne soient pas suivis par Google puissent réclamer eux-aussi des dédommagements au géant de Mountain View.