Depuis le rachat de la compagnie qui portait son nom, il s’était fait discret mais dirigeait l'entreprise C3 IOT, une plate-forme PaaS qui combine analytique et Internet des Objets.
Après sa vie chez Larry Ellison et le lancement des bases de données relationnelles, Siebel où il a largement contribué à créer ce que l’on appelle aujourd’hui le CRM, la gestion de la relation client, Tom Siebel a entamé une troisième vie avec C3 IOT. « Je me suis toujours attaché aux technologies qui allaient véritablement changer les choses dans notre vie. Après les bases de données relationnelles et le CRM, je crois que les technologies aux frontières de l’intelligence artificielle, de l’Internet des objets et du Cloud vont véritablement amener de grands changements » ajoute-t-il.
Après son aventure avec Siebel, il a réfléchi durant quelques mois et constaté que les plates-formes d’intelligence artificielle étaient toutes bonnes dans l’ensemble mais ne résolvaient qu’une partie des problèmes. Il a donc décidé de développer une plate-forme qui embrassait l’ensemble des problèmes des industriels et à leur échelle.
C’est ce que C3 développe depuis 2009 avec un PaaS qui permet de concevoir, développer, déployer et opérer des applications analytiques sur les environnements industriels. BGE,ENEL, Engie sont des clients. Engie s’appuie sur la plate-forme pour aider à sa transformation numérique et développer des solutions de maintenance prédictive et des applications pour mieux connaître le comportement des utilisateurs de ces équipements. La solution est présente sur la plupart des boutiques des principaux Clouds publics.
Intel et HPE sont des partenaires technologiques à même de fournir des appliances accueillant la solution de C3. Il s’est aussi entouré de spécialistes et de chercheurs dans le secteur de l’intelligence artificielle à l’Ecole Polytechnique de Lausanne, Polytechnique à Paris, mais aussi des universitaires de Turin en Italie, de Stanford et de Berkeley aux USA. A l’image des bureaux de l’entreprise présents sur l’ensemble des continents, l’entreprise (et sa direction) se souhaite globale pour répondre avec sa plate-forme de manière locale et adaptée.
Viser des entreprises plus petites
La prochaine étape va être de proposer une plate-forme plus simple pour être diffusée auprès d’entreprises plus petites ce qui correspond mieux aux tissus industriels européens. L’entreprise a d’ailleurs un comité de direction aux US mais aussi un autre en Europe où siège Jacques Attali.
Les applications développées par les utilisateurs de la plate-forme devraient aussi pouvoir monter sur une boutique de logiciels et ainsi partager les savoir-faire autour de la plate-forme de C3.
En effet Tom Siebel est persuadé que « la vague de l’IA ne peut être arrêtée » mais que son impact devient un véritable sujet pour les Etats et les gouvernements et que son utilisation doit être encadrée pour éviter les effets pervers que l’intelligence artificielle peut entraîner.