Alors que l’ultimatum de Xerox arrive à son terme aujourd’hui, la réponse de HP est ferme : non, le constructeur n’acceptera pas un rachat dans les conditions dictées par Xerox.
Précédemment dans « Qui de Xerox ou de HP mangera l’autre ? »… Après avoir rompu avec Fujifilm, et évité le procès, Xerox cherchait le réconfort dans les bras de HP Inc. Si ce dernier accepte d’entrer dans son giron, les synergies permettront 2 milliards d’économie, écrivait Xerox dans une lettre le 5 novembre, et insistait sur la logique d’une combinaison des deux entreprises, ajoutant 33,5 milliards de dollars dans la balance.
Mais HP Inc avait peur de s’engager, quoique reconnaissant les mérites d’une fusion. Après avoir demandé une période de réflexion, le géant américain repoussait finalement Xerox et son offre. Laquelle sous-évalue nettement l’entreprise, tandis que la santé financière de Xerox est préoccupante. L’amant éconduit n’entend pas se laisser faire. Dans une nouvelle missive, son ton se fait menaçant : si HP ne consent pas à une reprise des discussions au 25 novembre, Xerox s’adressera directement aux actionnaires. HP Inc cèdera-t-il devant cet ultimatum d’une OPA hostile ?
La petite bête qui veut manger la grosse
Et maintenant, la suite de votre saga de l’automne. HP a répondu hier à l’ultimatum de Xerox. Et c’est encore un non, en dépit des menaces. « Nous réitérons que nous rejetons la proposition de Xerox car elle sous-estime considérablement HP » écrit Enrique Lores. La lettre rappelle, à nouveau, les inquiétudes de HP quant à la capacité de Xerox de réunir les fonds suffisants au rachat et à la « dette démesurée » qui résulterait de l’opération. « Par conséquent, votre proposition ne constitue pas une base pour la diligence raisonnable ou la négociation ».
Parmi les reproches que HP adresse à Xerox, outre les finances de celui-ci, le refus de fournir les informations demandées par le constructeur figure en bonne place. « Il ressort clairement de vos paroles et de vos actions agressives que Xerox souhaite forger une combinaison potentielle sur des bases opportunistes et sans fournir d’informations adéquates » déplore le courrier « Votre urgence désormais publique d’accélérer pour parvenir à un accord, toujours sans répondre à ces questions, ne fait que renforcer notre inquiétude face à votre entreprise et à vos perspectives ». Comment Xerox va-t-il répondre alors que la date butoir est aujourd’hui ? La suite au prochain épisode.