Au troisième trimestre, le chiffre d’affaires de Big Blue a légèrement baissé. Mais c’est surtout l’augmentation des revenus du cloud dans tous les segments qui concentre l’attention, à quelques mois d’une scission d’IBM.
Il y a peu, IBM a fait part de son intention de se restructurer. Pour ce faire, le groupe se scindera en deux, se séparant de l’activité Managed Infrastructure Services de sa branche Global Technology Services. Objectif : “créer deux entreprises leaders du marché, axées sur ce qu'elles font de mieux. IBM se concentrera sur sa plate-forme de cloud hybride ouverte et ses capacités d'intelligence artificielle. La nouvelle entreprise aura une plus grande agilité pour concevoir, gérer et moderniser l’infrastructure des plus importantes organisations du monde”, dixit le patron de Big Blue Arvind Krishna.
Cette restructuration se comprend à l’aune des derniers résultats financiers annoncés par IBM. Au troisième trimestre de son exercice fiscal 2020, le géant a vu son chiffre d’affaires reculer de 2,6% par rapport à l’année précédente, à 17,6 milliards de dollars. Une baisse légère qui peut s’expliquer par le contexte sanitaire, mais c’est dans les détails que se cache le diable.
Segment par segment, on constate que toutes ses activités sont à la baisse, à une exception près : le cloud. La branche dédiée au cloud et à l’IA, Cloud & Cognitive Software, a réalisé un chiffre d’affaire de 5,6 milliards de dollars, en hausse de 7% sur l’année. En son sein, l’activité Cloud & Data Platforms a augmenté de 20%, tirée par Red Hat dont les revenus affichent une hausse de 17%.
De Big Blue à Red Hat
Dans chacune des autres divisions, le chiffre d’affaires global est à la baisse, tandis que les revenus du cloud grimpent. Global Business Services enregistre une baisse de 5%, mais les revenus du Cloud augmentent de 10%, même chose pour Global Technology Services en baisse de 4% à 6,5 milliards de dollars, mais des revenus Cloud en hausse de 9%.
“La solide performance de notre activité cloud, dirigée par Red Hat, souligne l'adoption croissante par les clients de notre plate-forme cloud hybride ouverte”, souligne Arvind Krishna à l’occasion de la publication de ces résultats. “La séparation des activités de services d'infrastructure gérée crée une société autonome leader du marché et met davantage l'accent sur la plate-forme de cloud hybride ouvert d'IBM et les capacités d'IA”.