Meta se rêve leader dans l’intelligence artificielle et, pour y parvenir, va investir massivement dans ses infrastructures de centres de données. L’entreprise ambitionne également d’atteindre 1,3 million de GPU d’ici la fin de l’année.
Après Microsoft et AWS, c’est au tour de Meta d’annoncer qu’elle investira massivement dans l’intelligence artificielle. Mark Zuckerberg a déclaré sur Facebook que la firme dépenserait 65 milliards de dollars en 2025 pour construire et étendre des infrastructures de centres de données afin de fournir de la puissance de calcul. À titre de comparaison, l’entreprise avait dépensé entre 38 et 40 Mds$ en 2024.
« Cette année, je m’attends à ce que Meta AI devienne l’assistant leader, servant plus d’un milliard de personnes. Llama 4 deviendra le modèle de pointe de référence, et nous construirons un ingénieur en I.A. qui commencera à contribuer de plus en plus au développement de notre R&D », a écrit Mark Zuckerberg sur sa page Facebook.
Il a également indiqué que Meta était en train de construire un centre de données de plus de 2 GW, « si grand qu’il couvrirait une part significative de Manhattan ». L’entreprise prévoit, en outre, d’ajouter 1 GW de capacités de calcul en plus et de posséder quelque 1,3 million de GPU d’ici la fin de l’année. Mark Zuckerberg a indiqué que l’entreprise — qui nous avait plutôt habitués à licencier ces dernières années — allait renforcer « considérablement » ses équipes d’IA.
Le chinois DeepSeek en embuscade
« C’est un effort colossal qui, au cours des prochaines années, stimulera nos produits et activités principaux, débloquera des innovations historiques et renforcera le leadership technologique américain », conclut Mark Zuckerberg.
Un leadership américain qui a quelque peu flanché en début de semaine, après que la startup chinoise DeepSeek est venue jouer les trouble-fêtes en présentant DeepSeek-R1. Ce modèle open source est présenté comme aussi performant que les leaders américains, tout en nécessitant bien moins de ressources pour fonctionner. Lundi 27 janvier, la panique s’est emparée des marchés et le leader des GPU, première capitalisation boursière Nvidia, a perdu 590 milliards de dollars de valorisation en une journée. Record de baisse absolu.
