Un modèle payant pour Facebook Instant Articles

Jusqu’à présent totalement gratuits, les contenus des médias sur Facebook bénéficieront prochainement d’un système de paywall. En d’autres termes, le nombre d’articles disponibles gratuitement sera limité : au-delà il faudra payer.

En 2015, Facebook inaugurait Instant Articles. Cette initiative propose aux médias de mettre en ligne leurs contenus directement sur Facebook, en format natif. Le réseau social promettait aux éditeurs un accroissement de leur audience grâce à une lecture facilitée et à la concentration des informations sur un seul canal.

Le modèle économique était simple au possible : gratuité totale pour les contenus publiés via Instant Articles, l’éditeur se rémunérant par le biais de la publicité. Soit il assumait lui-même la régie, empochant 100% des revenus, soit il laissait Facebook se charger de la monétisation, auquel cas l’entreprise de Mark Zuckerberg empochait 30% des gains publicitaires.

Mais ce système ne satisfaisait pas tous les éditeurs de presse en ligne. En avril, Le Monde, qui a refusé l’initiative de Facebook, dressait un constat peu reluisant des deux premières années d’Instant Articles, alors que plusieurs groupes y cessaient toute publication, à l’instar du New York Times, pourtant partenaire de la première heure.

Les médias fuient

Est-ce pour retenir les médias, dont certains se plaignent de la rigidité du modèle, peu adapté à leur propre système d’abonnement, que Facebook s’apprête à en modifier le fonctionnement. Campbell Brown, ex-présentatrice de CNN passée cette année chez Facebook, a expliqué cette semaine qu’Instant Articles testerait à compter d’octobre un « paywall ».

Ce système consiste à proposer à la lecture, gratuitement, un certain quota d’articles. Une fois celui-ci atteint, le lecteur ne pourra consulter d’autres contenus qu’à condition de payer. Facebook annonce que le quota sera de 10 articles maximum. Evidemment, ceux qui le souhaitent pourront rester au tout gratuit. En outre, ce modèle freemium sur Facebook tiendra compte des abonnements aux éditeurs de presse de ses inscrits.