20 millions de livres d'amende pour British Airways

Deux ans aprĂšs la cyberattaque dont elle a Ă©tĂ© victime, British Airways est condamnĂ©e Ă  une amende de 20 millions de livres par le gendarme britannique des donnĂ©es personnelles. L’ICO estime en effet que la compagnie aĂ©rienne n’a pas mis en oeuvre toutes les solutions Ă  sa disposition pour assurer la protection des donnĂ©es de ses clients.  En septembre 2018, British Airways rĂ©vĂ©lait avoir Ă©tĂ©, entre juin et septembre, victime d’une importante fuite de donnĂ©es. Les attaquants avaient entre autres dĂ©robĂ© les informations de 380 000 cartes bancaires parmi les donnĂ©es personnelles et financiĂšres des 500 000 clients affectĂ©s par l’attaque. L’Information Commissioner Office, Ă©quivalent britannique de notre Cnil, annonçait en juillet dernier mener l’enquĂȘte, menaçant British Airways d’une amende de plus de 280 millions de livres. L’ICO estimait en effet que, au regard des premiers Ă©lĂ©ments de l’enquĂȘte, la compagnie aĂ©rienne avait les moyens de mieux protĂ©ger les donnĂ©es de ses clients. Le rĂ©gulateur arrive aujourd’hui aux mĂȘmes conclusions

British Airways n’a su ni prĂ©venir, ni dĂ©tecter

Dans le dĂ©tail, le gendarme britannique des donnĂ©es personnelles considĂšre que British Airways n’a pas pris les mesures nĂ©cessaires Ă  protĂ©ger ses donnĂ©es, Ă  savoir “limiter l'accĂšs aux applications, donnĂ©es et outils”, effectuer des tests de pĂ©nĂ©tration ou encore utiliser l’authentification multifacteur pour protĂ©ger les comptes des employĂ©s et des tiers.  Sur la dĂ©tection de l’attaque aussi, la compagnie aĂ©rienne a failli. C’est un tiers qui a dĂ©tectĂ© la cyberattaque, deux mois aprĂšs que celle-ci ait dĂ©butĂ©. “Il n'est pas clair si et quand BA aurait identifiĂ© l'attaque elle-mĂȘme. Cela a Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme un Ă©chec grave en raison du nombre de personnes touchĂ©es et du fait que le prĂ©judice financier potentiel aurait pu ĂȘtre plus important” Ă©crit l’ICO. Pour autant, l’ICO s’en sort bien, car l’amende aurait pu ĂȘtre beaucoup plus lourde. Puisque la violation de donnĂ©es a eu lieu en 2018, avant que le Brexit ne soit effectif, l’ICO s’est appuyĂ© sur le RGPD pour condamner l’entreprise. Mais les efforts consentis par British Airways et “l'impact Ă©conomique du COVID-19 sur leurs activitĂ©s” ont abaissĂ© la sanction Ă  20 millions de livres.