Les éditeurs de logiciels en demandent plus à Bruno Le Maire

Pour plusieurs associations professionnelles françaises, le ministre de l’Économie ne joint pas les actes aux paroles lorsqu’il affirme vouloir récompenser ceux qui prennent des risques. 

Dans deux jours, le mercredi 27 septembre, Bruno Le Maire présentera son projet de loi de Finances en Conseil des ministres. Mais alors que certains coins de voile ont déjà été levés, les acteurs du logiciel français comptent déjà parmi les premiers déçus. En l’occurrence, « le gouvernement va dans le bon sens mais il manque encore un choc fiscal en faveur de l'innovation », explique aux Echos Loic Rivière, le délégué général de Tech'In France.

Comme lui, ils sont notamment nombreux à redouter la suppression programmée du dispositif d'incitation à l'investissement dans les PME. Ce dernier était lié à l'impôt sur la fortune (ISF) et permettait un taux de réduction jusqu’à 50% des versements avec un plafond de 45 000 euros. Le dispositif permettait d’injecter 500 millions d’euros chaque année pour l’innovation des PME. « Une source qui était très importante pour l'écosystème (du numérique, NDLR) », lit-on dans une note qui sera prochainement remise au ministre des Comptes publics Gérald Darmanin. 

Mais ce n’est pas tout : le taux d'imposition sur les plus-values d'assurance-vie devrait aussi passer de 23% à 30% dans le PLF2018. Une nouvelle décision qui inquiète elle aussi, à l’association Tech In France mais aussi au Syntec Numérique. Quoi qu’il en soit 2018 sera une année agitée pour le secteur du Numérique, avec la probable arrivée des « CDI de projet » notamment