On les connaissait sous le nom de Vaunt, Superlight selon le nom de code dont les avait affublées Intel. Mais les lunettes connectées du fondeur risque de ne jamais sortir des labos, celui-ci cessant ses travaux dans ce domaine.
Les Google Glasses ont su, en leur temps, susciter un grand bruit médiatique (hype pour les jeunes, buzz pour les un peu plus vieux)… Avant de connaître un tel flop que Mountain View décidait d’abandonner tout projet de commercialisation grand public. Plus tard, c’est Snap qui passionnait les rédactions avec ses Spectacles. Nous étions en 2016 et l’année suivante, l’éditeur concédait avoir échoué à vendre plus de 150 000 paires.
Un autre géant de la tech planchait lui aussi sur des lunettes connectées, de façon plus confidentielles. Au sein de sa division New Devices Group, Intel développait un dispositif similaire aux Google Glasses, dévoilées en début d’année par The Verge. Connues sous le nom de Vaunt, ou le nom de code Superlight (Superlite dans certaines versions), ces lunettes ultra-légères (50g) embarquaient le nécessaire pour afficher sur la rétine du porteur une image d’environ 400 x 150 pixels.
Un échec de plus pour les lunettes connectées
Mais le projet aurait fait long feu, selon The Information. Nos confrères anglo-saxons rapportent qu’Intel a renoncé à ses ambitions et aurait décidé de fermer sa branche New Devices Group, mettant un terme aux travaux sur les lunettes Vaunt. Information plus ou moins confirmée par l’intéressé, un porte-parole expliquant que les projets du fondeur « ne se transforment pas tous en un produit que nous choisissons de commercialiser ».
Aucune raison officielle n’est avancée quant à cet abandon, mais on peut déduire de l’actualité récente que Brian Krzanich a d’autres chats à fouetter. Entre les rumeurs selon lesquelles Apple se détournerait des processeurs Intel pour ses Mac et les retombées des failles Meltdown et Spectre, Intel aurait choisi d'abandonner un domaine qui n’a jamais été son fort : la création de produits destinés aux consommateurs. « Nous continuons d'inventer et d'explorer de nouvelles technologies, ce qui nécessite parfois des choix difficiles lorsque la dynamique du marché ne soutient pas d'autres investissements », ajoute le porte-parole.